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La Chambre d'agriculture d'Occitanie dénonce les raccourcis de l'observatoire de l'air
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Résidus de phytos
La Chambre d'agriculture d'Occitanie dénonce les raccourcis de l'observatoire de l'air

La Chambre d’agriculture d’Occitanie a pris position suite au déferlement médiatique suscité par la publication des résultats de la campagne de surveillance des produits phytosanitaires dans l’air pilotée par l’Anses. Elle regrette que pression sanitaire de 2018 et les efforts réalisés par la profession n’aient pas été soulignés.
Par Marion Bazireau Le 24 novembre 2020
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La Chambre d'agriculture d'Occitanie dénonce les raccourcis de l'observatoire de l'air
L

e relai par le Journal l'Indépendant de la dernière étude réalisée par l'ATMO, l'observatoire régional de l'air, et pilotée par l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail (ANSES) le 5 novembre dernier, a suscité un tollé (lire encadré). Les viticulteurs ont très mal accueilli son article du 5 novembre révélant la présence de résidus de fongicides, herbicides et insecticides dans l'air de la région Occitanie, et en particulièrement dans l'Aude, en 2018 et 2019. 

Dans une tribune parue ce 23 novembre, le président de la Chambre régionale d'agriculture d'Occitanie Denis Carretier dénonce les « raccourcis faits en conclusion de cette étude » alors que « la Chambre, membre du Conseil d'Administration d'ATMO, avait demandé que soient mis en avant des éléments explicatifs, tels que la pression sanitaire exceptionnelle en 2018 lié aux mauvaises conditions météorologiques »

Cette campagne ne permet pas de tirer de conclusions

Le président rappelle que la campagne de mesures nationales coordonnée par l'ANSES est exploratoire et qu'elle ne permet pas de tirer de conclusions sur la dangerosité des résidus de produits phytosanitaires retrouvés dans l'air.

« Nous pourrions mettre en avant le fait que les produits sont retrouvés à des quantités infinitésimales (quelques nanogrammes par m3 d'air) quand le dioxyde d'azote (polluant généré par le trafic routier) ou les particules fines sont retrouvées à hauteur de plusieurs dizaines de microgrammes par m3 d'air, soit des concentrations mille fois plus élevées. Or, nous ne sommes pas médecins et ne rentrerons pas dans ce débat. Laissons la science nous démontrer s'il est plus dangereux pour la santé de vivre en milieu rural ou urbain ! Nous ne remettons pas en cause la dangerosité potentielle des produits phytosanitaires, en premier lieu pour les applicateurs. Mais ces travaux doivent nous permettre collectivement d'améliorer les connaissances pour aider les parties prenantes à comprendre les phénomènes en jeu. Ce n'est qu'à condition d'approfondir ces connaissances et sans viser la création de nouvelles réglementations que la profession agricole s'associera à de futurs travaux » prévient Denis Carretier.

Evolutions de pratiques

Il insiste sur le fait que cette campagne ne doit pas masquer les évolutions de pratiques en faveur de la protection intégrée des cultures déjà engagées par la profession agricole. « L'Occitanie est la région française qui totalise le plus d'exploitations certifiées Agriculture Biologique ».

Il ajoute que plus de 90% des caves viticoles de la région engagées dans la démarche de certification Haute Valeur Environnementale (HVE), et que près de 1000 exploitations agricoles sont accompagnées par les Chambres d'agriculture au travers des dispositifs DEPHY, Groupes 30.000 du plan Ecophyto, et des GIEE. « Ces producteurs ont réduit de 15 à 30 % leur utilisation des produits phytopharmaceutiques ».

Action coup-de-poing à Carcassonne

Le syndicat des vignerons de l’Aude s’est senti pris pour cible par les journalistes de l’Indépendant, suite à la parution d’un article titré « En Occitanie, 61 nuances de pesticides dans l'air »  relayant les résultats de l’étude de l’Anses. Le 7 novembre, pour dénoncer « un article mensonger », « une photo datée », et de l’ « agri-bashing », il est allé déverser des bennes de marc de raisin devant les locaux du Journal à Carcassonne. Deux jours plus tard, les journalistes ont publié un nouvel article pointant du doigt cette action coup-de-poing « disproportionnée » et une « attaque en règle à la liberté d’expression. » 

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