e mémoire de vigneron, c’est une première. Ce jeudi 19 novembre, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, va lancer la commercialisation du Beaujolais Nouveau 2020 lors d’une dégustation en visioconférence. « C’est une belle surprise et une belle opportunité de discuter de façon intelligente du Beaujolais qui a été décrié ces dernières années » se réjouit d’avance Pierre-Alexandre Gauthier, à la tête du domaine de Colette (18 hectares à Lantignié). Certifié HVE et en conversion bio, le vigneron animera la dégustation avec son primeur (cuvée de 120 hectolitres pour une production de 800 hl en 2020).
Alors que les débouchés commerciaux des primeurs sont compliqués par le reconfinement (et la fermeture du réseau des Cafés Hôtels et Restaurants, CHR), ce soutien affiché du ministre dans la promotion de la cuvée 2020 est salué dans le Beaujolais. « Les primeurs sont un grand évènement international qui place le Beaujolais dans le monde. Nous avons beaucoup travaillé avec les cavistes et particuliers pour maintenir les ventes. Mais le marché n’est pas régulier » indique Pierre-Alexandre Gauthier.


La crise sanitaire est l’occasion pour le Beaujolais de rappeler que ses primeurs ne périment pas après leur sortie le troisième jeudi de novembre. « Le millésime 2020 est très solaire. Les primeurs ne sont pas que fruités, ils sont aussi de garde » souligne le vigneron, qui voit dans les primeurs « un produit d’appel pour l’ensemble du Beaujolais ». Lui-même produit quatre crus : Fleurie, Morgon, Moulin-A-Vent et Régnié.
Le ministre va se voir présentée une cuvée en Beaujolais Village.