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Le rosé de saignée sauvé pour les Bordeaux 2020
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Vinification selon la tradition
Le rosé de saignée sauvé pour les Bordeaux 2020

Alors qu’un groupe de travail national est créé sur le sujet, l’administration calme le jeu pour ce millésime en suspendant tout contrôle ayant trait à la production de vins rosés par saignée.
Par Alexandre Abellan Le 15 septembre 2020
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Le rosé de saignée sauvé pour les Bordeaux 2020
«

 La réalisation de rosés issus de saignée pour la récolte 2020 ne sera pas intégrée aux axes de contrôles des administrations » annonce la lettre aux opérateurs des vins de Bordeaux et de Bergerac envoyée le 11 septembre dernier par la Direction Régionale des Entreprises et de la Concurrence (Direccte) et l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (Inao). Alors qu’un récent jugement du tribunal judiciaire de Bordeaux met en danger la pratique traditionnelle du rosé de saignée, faute de cadre réglementaire et de précisions dans les cahiers des charges AOC, l’administration de Nouvelle-Aquitaine hisse le drapeau blanc, pour le millésime 2020 du moins.

Si la Direccte et l’Inao reconnaissent la valeur traditionnelle de la production de vins rosés par saignée, l’administration souligne que « cette pratique menée sur des cuves de vin rouge se trouve aujourd’hui dépourvue d’un régime juridique stable. En ne prévoyant pas d’exception dédiée aux rosés de saignée dans le point II de son article D.645-12, le Code Rural peut représenter un vecteur d’insécurité juridique ». Exemptant notamment les vins de Champagne, les vins liquoreux et les Vins Doux Naturels (VDN), la loi en question indique qu’« il ne peut être déclaré dans la déclaration de récolte, pour les vins produits sur une superficie déclarée de vignes en production, qu'une seule appellation d'origine contrôlée ou qu'un seul type de produit bénéficiant de la même appellation d'origine contrôlée ».

Groupe de travail national

Alors que l’aberration d’une pratique traditionnelle devenue illicite faute de cadre juridique fait grincer de nombreuses dents dans le vignoble bordelais (même si la pratique semble être de moins en moins courante), l’INAO vient d’ouvrir un groupe de travail pour résoudre ce blocage paradoxal avec l’appui des administrations et des représentants de la filière. « Nous sommes pour le respect du droit, s’il faut rendre plus clair un texte et être plus traçable à la parcelle, nous le ferons en défendant la bonne compréhension des textes » explique un membre de la Confédération Nationale des Vins AOC (CNAOC), qui note qu’un autre dossier épineux, la question du repli des AOC, est bien plus complexe, demandant d’articuler des textes européens et français.

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Tous les commentaires (2)
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craoux Le 17 septembre 2020 à 19:07:08
Je trouve étonnant que cet aspect réglementaire "délicat" - insécurité juridique .. gloups ! - (production "rosé" à affecter à quelle superficie ?) n'ait pas été expertisé AVANT l'échéance réglementaire du 31 décembre 2011 (chaque EM devait avoir transmis à l'UE, au plus tard à cette date, les CDC AOP ou IGP de ses productions à IG). Quant au repli, je suis sûr qu'il est envisageable dès lors que la conformité à un socle de dispositions équivalentes, voire le cas échéant identiques, est satisfaite entre CDC pyramidaux.
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Vigneronderions Le 17 septembre 2020 à 14:24:59
Tiens la poule aux oeufs d'or va peut-être mourrir de sa belle mort. C'était pratique de gauller des exploitations ayant fait des rosé de saigné, on décrêtait les rouges de la même cuve illégaux, comme ils étaient assemblés, on décrêtait la récolte de rouge illégale, donc perspective distillation à moins de payer une bonne amende... Plutôt efficace pour faire bonnes statistiques et des redressements à la répression des fraudes. Concernant les replis, la base de travail est faussé, un produit peut être conforme à plusieurs CDC, donc revendiqué et commercialisé sous plusieurs AOC. Sauf que l'administration décrète que si les CDC ne sont pas "identique" ce n'est pas possible. Or ce n'est pas le cahier des charges qui est replié mais un produit. Chez Airbus, Peugeot ou d'autres industriels on peut être conforme à plusieurs normes, sans pour autant qu'elles soient identiques. Encore une fois comme ils ne comprennent rien au sujet de l'utilité d'un cahier des charges, sur ce à quoi cela sert, ils font n'importe quoi. In finé, chaque ligne d'un CDC doit servir à apporter une garantie qualitative, les lignes inutiles génèrent des coûts supplémentaires qui n'apportent rien si ce n'est plomber la compétitivité des entreprises. Mais ce n'est un soucis pour personne dans ce pays. Après on pleure les emplois, les filières démantelées et ce qui va avec.
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