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Des chercheurs percent les secrets du phylloxéra
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Découverte
Des chercheurs percent les secrets du phylloxéra

Des échantillonnages en Europe et aux Etats-Unis ont permis à l’Inrae d’en apprendre davantage sur l’origine et le parcours du puceron lors de son invasion au 19ème siècle.
Par Marion Bazireau Le 06 août 2020
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Des chercheurs percent les secrets du phylloxéra
E

n dix ans, le consortium scientifique sur le génome du phylloxéra piloté par l’Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (Inrae) a rassemblé plus de 70 chercheurs dans huit pays. Après des campagnes d’échantillonnage et un séquençage du génome du puceron en Europe et aux Etats-Unis, ils ont mieux compris comment il a envahi l’Europe au 19ème siècle. Ils viennent de publier leurs découvertes.

Ce sont bien des populations américaines, Daktulosphaira vitifoliae, qui ont détruit la moitié du vignoble français à partir des années 1860. Elles seraient originaires du long du fleuve Mississipi, dans le Wisconsin et l’Illinois, où elles se nourrissaient des feuilles et des baies de la variété Vitis riparia.

A cette époque, cette région correspondait à la Louisiane française. C’était une zone d’échanges commerciaux intenses avec l’Europe. « Les plantes exotiques étaient notamment à la mode, rappellent les chercheurs, et les vignerons se constituaient des collections personnelles de vignes américaines en important des semis et des boutures ».

D’abord dans le Gard, puis à Bordeaux

Le phylloxéra pourrait avoir été une première fois en France par Pujaux dans le Gard en 1861, puis à Floirac, près de Bordeaux, en 1866. C’est ensuite la France qui a propagé le puceron dans le reste de l’Europe. « Nos analyses génétiques nous ont permis d’exclure l’hypothèse d’une importation directe des Etats-Unis à d’autres pays européens » affirment les chercheurs.

Et c’est en partant d’Europe que le puceron est arrivé en Amérique du Sud et en Australie.

2 700 nouveaux gènes identifiés

Lors de ces travaux, les scientifiques ont identifié une grande famille de 2 700 gènes. « Ils représentent plus de 10 % du génome du phylloxéra. Ils codent pour de petites protéines, appelées "effecteurs", qui inactiveraient les défenses basiques de la vigne.

Dans sa région d'origine, la coévolution entre la plante et l’insecte aurait permis à la plante de contrer ces attaques alors qu'en Europe la vigne était sans défense » révèlent-ils. Cette découverte apporte de l’eau au moulin de l’Inrae, qui travaille sur le puceron et la génétique des porte-greffes tolérants au phylloxéra.

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