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Un vignoble se plante dans les Hauts-de-France
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Création
Un vignoble se plante dans les Hauts-de-France

A l’initiative du négociant agricole Ternoveo, les premiers pieds d’un vignoble destiné à atteindre 200 hectares se plantent depuis le 4 mai dans les Hauts-de-France. Une dizaine d’agriculteurs participe au projet dans les quatre départements.
Par Isabelle Bachelard Le 12 mai 2020
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Un vignoble se plante dans les Hauts-de-France
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ernoveo, négoce agricole appartenant au groupe coopérative Advitam, s’est lancé le défi de créer un vignoble dans la région Hauts-de-France, pour profiter des aspects positifs du réchauffement climatique et aider ses clients, agriculteurs partenaires, à faire face à la chute du modèle économique, particulièrement sensible dans cette région. La plantation de vigne est autorisée dans la région depuis 2016. Le projet en préparation depuis deux ans avec des experts reconnus, Pépinières Guillaume de Charcenne (Haute Saône) et le Cabinet Vinelyss de Romain Lefèvre à Ay (Marne) prend aujourd’hui forme avec les premières plantations.

Image positive de la vigne

Xavier Harlé, directeur général de Ternoveo, explique que l’idée de la vigne lui a paru intéressante pour contribuer à la diversification, après le succès de l’implantation de pois chiches, légumineuse méridionale. « La vigne bénéficie d’une image positive, elle peut aider à réduire la fracture entre société civile et monde agricole. Cela a fonctionné avec notre projet « Terre des Abeilles », des ruches implantées en grandes cultures, qui donnent un miel, produit, vendu et consommé localement » déclare-t-il. L’ambition est de produire un vin blanc de qualité, issu de chardonnay, pour une consommation régionale. Il n’était pas question de faire des vins effervescents puisque la région inclue l’Aisne, productrice de Champagne et que le Crémant du Luxembourg est un voisin.

Un cépage, quatre porte-greffes

Les parcelles des agriculteurs qui se sont porté volontaires pour devenir viticulteurs ont été visitées, les sols analysés, afin de choisir des terres assez pauvres et des orientations adéquates. Les sols argilo-calcaires, avec des taux de calcaire actif pouvant dépasser 500, ont induit le choix de quatre porte-greffes, Fercal, 41B, 161-49 et SO4. Pour le chardonnay, cinq clones ont été sélectionnés, 75, 95, 96, 121, 124 et 128. Cette diversité fait partie des contraintes de la certification HVE, incontournable. La formation et l’encadrement des agriculteurs est assurée par une partie des 52 techniciens de Ternoveo, spécialisés dans ce but.

Sur le total de 200 hectares prévus dans l’Aisne, la Somme, le Nord et le Pas-de-Calais, 30 sont déjà identifiés et 16 d’entre eux sont plantés ce printemps. Ternoveo investit un million d’euros pour le matériel d’exploitation et la construction d’un chai dans les deux ans. Pour les agriculteurs, l’investissement de plantation est de 25 à 30 000 euros par hectare, avec une densité de 5 000 pieds. La première récolte, étiquetée Vin de France, atteindra 50 000 bouteilles dès 2022, vendues entre 7 et 10 €.

 

 

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Tous les commentaires (3)
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Denis Boireau Le 19 mai 2020 à 13:49:15
Si l'un des porte-greffes choisis est une erreur, que dire du cépage? Sa sensibilité au mildiou va conduire a l'utilisation intensive de pesticides. L'image positive de la vigne que veulent ces nouveaux vignerons risque de ne pas durer. Alors qu'il serait si simple de planter les nouveaux vignobles en cépages résistants...
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michel 34 Le 15 mai 2020 à 21:26:43
100% d'accord avec Rosenrot. Les parties de mes parcelles planter avec du 161-49 ont dépéries très tôt, tandis que l'autre partie reste en production.
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Rosenrot Le 13 mai 2020 à 07:44:57
Planter encore aujourd'hui sur 161-49 est une grave erreur, on connait depuis plusieurs années les problèmes de ce porte greffe et les ravages sont conséquents en Bourgogne. Il est inconscient de continuer à conseiller et multiplier ce porte-greffe, alors que les exemples de dépérissement sur plantiers de 3/4 ans ne manquent pas... Et même sur vignes plus âgées avec les périodes de sécheresse fréquentes on a de plus en plus de parcelles qui décrochent.
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