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"Une distillation va être utile, mais il faut l’organiser localement pour ne pas créer de vent de panique"
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Benoît Gautier
"Une distillation va être utile, mais il faut l’organiser localement pour ne pas créer de vent de panique"

Désormais portée par des politiques nationaux et européens, la demande de la filière vin d’une distillation de crise surprend certains syndicats viticoles qui regrettent de ne pas avoir été consultés en amont. Exemple avec le vigneron ligérien Benoît Gautier, qui fait le point depuis Vouvray.
Par Alexandre Abellan Le 10 avril 2020
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V

ice-président du syndicat de l’appellation Vouvray, président des fédérations départementales viticoles de l’Indre-et-Loire et de la Sarthe (FAV 37 et 72), membre de l’interprofession des vins de Loire (InterLoire) et siégeant à l'assemblée générale de la Confédération Nationale des Vins et Eaux-de-vie AOC (CNAOC), Benoît Gautier a découvert la demande d’une distillation de crise du coronavirus par des publications sur Twitter ce 8 avril.

« Je n’ai pas le souvenir qu’il y ait eu une consultation nationale ou régionale sur le sujet. Je n’ai été interrogé sur le sujet que très récemment » regrette le vigneron (domaine de la Châtaigneraie à Vouvray). « Les structures internes de la filière sont complexes, mais leur organisation fait office de garde-fous. Pourquoi nos grandes têtes pensantes d’en haut ne consultent-elles pas d’abord la base ? » se demande Benoît Gautier, qui fait état du désarroi ressenti sur le terrain : « nos adhérents ne sont toujours pas remis des Zones de Non Traitement (ZNT) qu’on leur lance un signal d’affolement. Et l’affolement n’est jamais bon ».

On ne connaît par l’issue de la sortie de crise

Estimant qu’un outil de délestage des stocks de vin dont les ventes sont bloquées par le confinement est nécessaire avant les vendanges, Benoît Gautier estime que « cette distillation va être utile, mais il faut l’organiser localement pour ne pas créer de vent de panique ». En ce sens, le prix évoqué de 80 €/hl pour les vins AOP et IGP de France en excédent inquiète particulièrement le vigneron : « ça va devenir le prix référent et déclencher un vent de panique sur des marchés qui sont encore viables. Il faut y aller avec des pincettes, sinon on écrase tout, alors que l’on ne connaît même pas l’issue de la sortie de crise. Il faut travailler en commun. »

Mettant la priorité syndicale sur l’obtention facilitée de prêts bancaires garantis par l’Etat (des retours terrain lui indiquant que la démarche n’est ni simple, ni automatique) et l’annulation de charges (salariales et patronales), le vigneron ligérien ne craint qu’un chose pendant cette crise, se voir rétorquer le fameux mot de Coluche : « dîtes-moi ce dont vous avez besoin et je vous expliquerai comment vous en passer ».


 

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Tous les commentaires (1)
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Gustave Vigneron Le 28 avril 2020 à 12:21:47
Nous ne sommes pas à un paradoxe près. Les représentants de la filière n'ont eu de cesse ces dernières années de demander et d'obtenir des outils individuels de pilotage économique de type VCI, augmention du rendement annuel etc... et à la première crise on demande la distillation. Je pensais naïvement que le temps était venu de réfléchir différemment, de relancer la communication sur notre produit le vin avec ses vertus de convivialité, de partage, de prendre le temps de construire de nouveaux outils pour l'avenir et de réserver la destruction en dernier recours. En l'état actuel des choses nous devons penser comment stocker qualitativement les 2019 pour rentrer la récolte 2020 qui s'annonce très précoce. Un peu d'imagination, d'audace et puis le vin ca se conserve, ca s'élève, ça se bonifie, il ne tient qu'à nous de le remettre au centre de notre société. Alors de cessez de faire croire aux vignerons qu'on va les sauver en faisant distiller a 80 cts du litre. C'est l'inverse qui va se produire on va tirer tout le monde vers le bas sans sauver grand monde.
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