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Carrefour ouvre la traçabilité d’un vin bio à ses consommateurs
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Bordeaux et blockchain
Carrefour ouvre la traçabilité d’un vin bio à ses consommateurs

Mettant à profit une technologie informatique sécurisée, le distributeur lance la première cuvée blockchainée pour répondre aux attentes de transparence des consommateurs. Tout en sécurisant de manière anticipée son approvisionnement bio.
Par Alexandre Abellan Le 18 février 2020
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ommençant à être livrées en magasin Carrefour, les 300 000 cols du millésime 2019 de la marque de distributeur Large Malatric affichent sur leur contre-étiquette un QR Code unique permettant, par le truchement d’un téléphone portable, d’accéder à une page web retraçant la certification bio de la cuvée (cliquer ici pour en voir un exemple). De la carte des apporteurs de la cave coopérative de Rauzan en passant par la date d’embouteillage de Terres de Vignerons et les notes de dégustation du négoce Johanès Boubée, les informations présentées doivent répondre aux attentes de transparence des consommateurs grâce aux spécificités techniques de la blockchain (voir encadré). « Le smartphone est devenu une extension du packaging, c’est un vecteur de communication pour aller plus loin que l’étiquette et les labels » pointe Emmanuel Delerm, le directeur du développement blockchain du groupe Carrefour, ce 14 février à la Cité du Vin (Bordeaux).

Cette première utilisation de la technologie de la blockchain dans le monde du vin a demandé huit mois de travail annonce Isabelle Charnot, la responsable développement durable de la maison Johanès Boubée (filiale d’approvisionnement vin de Carrefour). « Nous avons fait le choix de communiquer sur les gens qui font le produit, la certification bio et les contrôles. On veut permettre une lecture rapide tout en étant informative et en restant ludique » explique Garance Osternaud, chef de projet blockchain Carrefour. L’experte souligne que pour les trente autres produits alimentaires de Carrefour sous blockchain, le temps moyen de connexion d’un consommateur dépasse 1 minute en moyenne.

RSE

Mobilisant des informations disponibles en reliant les différents maillons de la production, « la blockchain n’est pas à la portée de tout le monde. Il a fallu beaucoup de travail et de temps » souligne Philippe Hébrard, le directeur général des caves de Rauzan (321 vignerons pour 3 740 hectares, dont 15 viticulteurs pour 200 ha certifiés bio). Si ce projet est chronophage, il permet également de mieux répondre aux attentes sociétales, ce qui est un bon point pour l’engagement en Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pondère Philippe Hébrard.

« Nous avons pris le temps pour cette première, qui laisse les portes ouvertes pour d’autres vins et d’autres régions » souligne Eric Yung, directeur général du négoce Johanés Boubée. Le négociant estime que la filière a besoin de répondre aux attentes des consommateurs, qui ont confiance dans les vins bio, mais pourraient demander plus de garanties d’authentification à l’avenir. Face au déséquilibre entre offre et demande, cette blockchain est aussi une façon pour Carrefour de sécuriser son approvisionnement en confirmant les certifications de chaque partie prenante.

Preuves de confiance

« Des enquêtes consommateurs montrent que les consommateurs commencent à se questionner et se demander si le bio est vraiment bio » confirme Emmanuel Delerm. Le distributeur ajoute que « le consommateur aujourd’hui ne veut pas que de la confiance, mais des preuves de confiance ».

 

 

Grâce à l'imprimeur Autajon, chaque QR code est individuel. Les informations sont partagées par les lots de mise en bouteille.

Qu’est-ce que la blockchain ?

Registre collectif sécurisé, « la blockchain est un ensemble de technologies informatiques qui permettent de sécuriser des bases de données en empêchant les suppressions et les pertes d’informations » explique Garance Osternaud. L’experte précise que Carrefour n’utilise pas une blockchain publique, mais une déclinaison en consortium, qui évite de trop importantes dépenses d’énergie. « La blockchain est une usine à produire de la confiance, une fois les informations fournies, elles ne sont plus modifiables et les données restent les propriétés de leurs créateurs » ajoute Emmanuel Delerm.

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