e 6 février, l’assemblée générale du syndicat des Côtes de Bourg adopte quatre mesures agroenvironnementales. Reprenant les trois dispositions adoptées par les Bordeaux en 2017 (l’évacuation des pieds de vignes mortes des parcelles, l’interdiction du désherbage chimique total des parcelles, l’obligation de calcul de l’indice de fréquence de traitement, l’IFT), l’AOC Côte de Bourg va également obliger ses producteurs à être certifiés d’ici 2025 Haute Valeur Environnementale (HVE).
Lancée par Saint-Emilion en 2017, l’idée d’intégrer une certification extérieure au sein d’un cahier des charges AOP reste un sujet de réflexion de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO). « Nous avons bon espoir que l’INAO se positionne rapidement sur le sujet pour pouvoir rédiger notre cahier des charges » note Didier Gontier, le directeur du syndicat viticole des Côtes de Bourg. Qui précise qu’« au-delà des enjeux administratifs, ce but n’est pas inatteignable. En 2019, nous avons déjà les deux tiers des surfaces de l’appellation sous certification environnementale » (contre 50 % en 2018). Et « sur le tiers restant, pratiquement la moitié est en conversion vers une démarche environnementale » précise Marc Francolon, le responsable technique, s’appuyant sur enquête des démarches environnementales dans l’AOC
Actuellement, 42 structures sont certifiées HVE en Côtes de Bourg (pour 1 400 hectares) et 31 sont en cours de certification (pour 300 ha supplémentaires). Au total, cela représentera 70 % de la surface AOC. En intégrant cette obligation de certification, les Côtes de Bourg anticipent non seulement une demande sociétale, mais aussi une exigence légale. Dès 2030, les vins AOP et IGP devront revendiquer une certification environnementale pour bénéficier de leur indication géographique.