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L’impact des incendies sur le secteur vitivinicole « doit être relativisé »
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Australie
L’impact des incendies sur le secteur vitivinicole « doit être relativisé »

Depuis l’automne dernier, l’Australie est en proie aux flammes, des incendies d’une rare intensité ayant brûlé plus de 11 millions d’hectares à travers le pays. Le secteur du vin ne s’en sort pas totalement indemne.
Par Sharon Nagel Le 16 janvier 2020
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L

’intensité des incendies est telle que la vigne n’a pas toujours pu jouer le rôle de pare-feu qu’on lui reconnaît habituellement. Pour l’heure, aucun bilan des dégâts n’a pu être établi étant donné que plusieurs régions continuent d’être ravagées par les flammes, et que l’impact des fumées sur les raisins à quelques semaines des premières vendanges est encore difficile à déterminer. En Nouvelle-Galles du Sud, au Sud-Est de l’Australie, qui concentre une grande partie des dégâts, peu de caves et de vignes semblent avoir été touchées pour l’heure. D’après un bilan publié le 8 janvier par l’organisme professionnel Australian Grape & Wine, ce sont surtout les forêts et les parcs naturels qui sont affectés. En revanche, dans le Sud-Ouest du pays, et notamment la zone des Adelaide Hills, environ un tiers du vignoble aurait été dévasté. Cité par le journal britannique The Guardian, le vice-président du syndicat des Adelaide Hills, Jared Stringer, a affirmé que plus de 1 000 hectares de vignes ont potentiellement été brûlés. Plusieurs domaines, parmi lesquels Tilbrook Estate, Vinteloper, New Era Vineyards, Golding Estate, Barristers Block et Tomich Wines ont subi des dégâts importants, aussi bien au niveau des vignes que sur les installations de vinification et de stockage. Plusieurs appels de dons ont été lancés pour leur venir en aide.

 

Au Tilbrook Estate, la cave a également été calcinée (Crédit : Tilbrook Estate)

 

1% de la superficie du vignoble national

Néanmoins, et même si les incendies continuent de ravager le pays, les organismes professionnels se veulent rassurants quant à l’étendue des dégâts. Tout en reconnaissant qu’il faudrait attendre plusieurs semaines avant de pouvoir établir un bilan précis, le directeur général de Wine Australia, Andreas Clark, a insisté sur le fait que la situation « doit être relativisée. L’Australie est un très grand pays avec des régions viticoles qui s’étendent depuis la côte est jusqu’à la côte ouest. La plupart des incendies ont concerné les zones densément boisées ou les parcs naturels. Certes, l’impact réel sur les personnes ne peut être sous-estimé et ne devrait pas être minimisé, mais une analyse des cartes des incendies laisse à penser qu’environ 1 500 hectares au maximum se trouvent à l’intérieur des zones touchées par les incendies à l’heure actuelle. Même si tous ces vignobles étaient touchés, ce qui n’est pas le cas, cela ne représenterait que quelque 1% de la superficie totale du vignoble australien ».  

 

De grosses pertes au niveau touristique

En revanche, les professionnels craignent aussi les effets des fumées sur les raisins et les vins qui seront vinifiés prochainement. « Les connaissances scientifiques autour du goût de fumée sont relativement récentes et imprécises », a reconnu dans la presse australienne Christina Tulloch, présidente de la région viticole de la Hunter Valley au Sud-Est de l’Australie. « Au niveau régional, nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités et procédures dont nous disposons pour évaluer les risques éventuels ». Tout aussi important, l’impact sur l’oenotourisme sera sans doute significatif en cette période estivale australe. « Les pertes au niveau du tourisme provoquées par les incendies qui ont endommagé notre région se chiffreront sans aucun doute en millions de dollars », a déploré Christina Tulloch. D’où l’appel lancé par le directeur d’Australian Grape & Wine, Tony Battaglene : « Notre message, c’est que l’Australie souffre à cause des incendies mais que le cours normal de notre activité continue », incitant les consommateurs à se rendre dans les vignobles et à acheter les vins. Enfin, les effets de la sécheresse et du manque d’eau pour irriguer les vignes mettront aussi à mal les exploitations viticoles australiennes, dont bon nombre pourront rester sans récolte cette année, selon les dires de Tony Battaglene.

 

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