ors de sa conférence annuelle, le directeur général d’Invivo, Thierry Blandinières a présenté le nouveau plan stratégique de la plus importante union de coopératives française, Cap 2030, puisque le plan 2025 s’achève avec cinq ans d’avance. Il s’appuie sur une bonne santé financière, un chiffre d’affaires de 5,2 millards d’euros, comme l’année précédente, avec un résultat net consolidé de 347,7 millions d’euros au 30 juin 2019, incluant la session de Néovia. Les fonds propres se montent ainsi à 1,1 milliard d’euros, un chiffre qui a plus que doublé en cinq ans. La filiale InVivo Wine termine à 227,7 M€, contre 237,3 M€ à juin 2018. L’ambition du milliard annoncé pour 2025 ne se rapproche pas encore.
Thierry Blandinières affirme que « la production agricole doit devenir un levier majeur pour lutter contre le changement climatique ». Frédéric Noyères, directeur général d’InVivo Wine a rappelé qu’InVivo Wine ambitionne de devenir un groupe leader, pérenne, en phase avec les marchés mondiaux et bénéficiant des synergies du groupe, en particulier la filiale Bioline pour une viticulture de précision. Il constate la morosité du secteur vin, qui a perdu 10 % de parts de marché à l’international à cause de styles mal adaptés au consommateur. Il regrette le manque d’intérêt de la génération Y pour le secteur viti-vinicole, plus attirée par la bière, les cocktails et les spiritueux.
« Il nous faut des marques fortes, qui parlent au consommateur, qui soient dans la tendance » affirme-t-il. Cordier et Maris (bio et engagé) sont les réponses, de même que Café de Paris, l’effervescent dont l’achat devrait être finalisé en janvier « un secteur dynamique et une marque porteurs d’avenir ». Pour faire grandir cette étiquette, InVivo Wine prévoit de planter une centaine d’hectares en cépages résistants. Etant donné le temps d’obtention des bois, les premières récoltes devraient intervenir dans cinq ans.
Cette année la communication d’InVivo était peu axée sur le vin, car la nouveauté est le lancement d’une plate-forme commerciale pour l’agriculture, aladin.farm.fr/com. Son nom est déposé à l’échelle mondiale, car l’ambition est de couper l’herbe sous le pied des Gafa et autres Amazon au moment où ces derniers testent les marchés professionnels.