’ayant pas encore achevé sa concertation sur la visibilité du pictogramme femme enceinte sur les étiquettes de vin (taille et couleur), la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, « a demandé à bannir les vins des tables du ministère. Elle y a fait savoir que rouges, rosés et blancs n'étaient pas les bienvenus sur les tables à midi » révèle le Journal du Dimanche. Appelant à ne « pas banaliser la consommation d'alcool », la ministre déclenche de nouveaux les critiques dans la filière vin avec cette initiative au combien symbolique.


« Pourquoi une telle décision ? Y aurait-il un problème d'excès ? Un douloureux et secret soupçon d'ivrognerie au sein des cadres de cette institution dont on croyait savoir que, bien au contraire, la plupart adhèrent aux thèses des hygiénistes de l'ANPAA ? On nous cache tout, on nous dit rien » tacle, pince sans rire, le journaliste Jacques Dupont dans le Point. Ayant fréquenté les cantines de ministères, le bloggueur Jacques Berthomeau n’est pas moins caustique et souligne que ces « carafons et petites boutanches qui se disent AOP ou IGP […] ces jaja sont infâmes, je les ai testés, et, pour avoir fait en son temps ma petite enquête auprès du gérant, un nombre infime de consommateurs s’offraient du pinard. […] Ce n’est que du degré. »
« Madame la Ministre, selon l'étude de FranceAgriMer, la consommation de vin détermine la convivialité du repas. Entre gérer l’équilibre de notre consommation et mourir d’ennui nous avons choisi » rétorque avec humour Krystel Lepresle, la déléguée générale de Vin et Société, sur Twitter. Si les prochains déjeuners de concertation sur le pictogramme femmes enceintes voient les bouteilles de vin bannis de la table des négociations, la filière saura à quoi s’en tenir.