ans coup férir, le vin reste en 2019 la première boisson alcoolisée consommée en France selon la dernière étude de Wine Intelligence (1 009 sondés en mai dernier). Qu’il s’agisse du vin rouge (82 % de taux de déclaration), blanc (74 %) ou rosé (74 %), les bières restent derrière (69 %), talonnées par le champagne (67 %). « Le vin est solidement ancré dans la culture française, avec un intérêt qui ne faiblit pas » souligne l’étude Wine Intelligence.
Et si le vin est moins perçu comme un élément positif pour la santé, les analystes ajoutent que si « les consommateurs de vin continuent de tenir ce produit en assez haute estime (étant associé avec la tradition, la convivialité et le plaisir sensoriel), le vin ajoute aussi de nouvelles cordes à son arc, en étant de plus en plus associé à la détente et à une boisson qui peut être rafraichissante » (voir infographies ci-dessous).
Erosion des connaissances
Restant bien implanté dans les habitudes de consommation, le vin voit pourtant s’éroder la culture et les connaissances qui lui sont associées. Si les régions viticoles et les appellations restent des critères de choix essentiels pour les consommateurs, on note en deux ans une baisse généralisée de la notoriété assistée des principales AOC. « Par rapport à 2017, le nombre moyen de régions viticoles connues est en repli (de 20,6 à 19,3 en notoriété assistée) » précise Wine Intelligence, qui note cependant l’exception des Côtes du Rhône (se maintenant à 78 % de notoriété).


A l’inverse, le poids des marques semble s’affermir auprès des jeunes consommateurs : « les 18-35 ans accordent plus d’importance à la marque qu’à la région viticole » souligne Wine Intelligence. Dans les faits, le taux d’achat des cinq premières marques de vin évolue peu en France (Listel, Mouton Cadet, Vieux Papes, Celliers des Dauphins et Roche Mazet).
Concernant les lieux d’achat, la grande distribution reste leader (87 % des consommateurs en sont clients), avec un top5 évoluant à la marge (E.Leclerc, Carrefour, Intermarché, Auchan et Super U). La GD grignote des parts de marchés aux autres réseaux traditionnels : « 30 % déclarent n’acheter du vin que dans ce circuit (contre 27 % en 2017 » et « le nombre d’acheteurs mixte (GD et autre circuit) est en repli (passant de 61 à 57 %) » note Wine Intelligence.