vec un budget gonflé à 1,5 million d’euros en 2019 (+25 % en un an), le « programme de recherche et d’expérimentation vitivinicole du Val de Loire » reconduit 19 actions de R&D et en lance 8 nouvelles pour les prochaines années. Financé à hauteur de 230 000 € par l’interprofession des vins du val de Loire (InterLoire), « le programme est constitué, à une très large majorité, d’actions concernant les itinéraires agro-viticoles et le matériel végétal, en lien avec la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et le changement climatique » annonce le service technique d’InterLoire (Techniloire).
Il sera en effet question de ne plus désherber chimiquement en remplaçant le glyphosate par un paillage (projet Pitivih, d’un budget de 345 600 €) ou en robotisant les travaux du sol (projet Erudit, 187 800 €) ou en enherbant totalement dès la plantation une parcelle de vigne (projet Serpolet, 65 000 €). Pour réduire l’impact des traitements phytosanitaires sur l’environnement, seront également étudiés un biocontrôles contre Botrytis à base de champignon Aureobasidium pullulans (Divantibot, 121 000 €), des plantes phytoextractrices du cuivre des sols (Vitalicuivre, 88 000 €) et la plantation d’une vignoble à la biodiversité permettant de réguler les ravageurs (RedclimValdeLoire, 97 400 €).
Mais le projet qui attire le plus l’attention concerne l’étude sur le vin de Nantes effervescent (205 500 €). En complément de la structuration de l’offre des vins du Muscadet, la Fédération des Vins de Nantes souhaite diversifier la production de son vignoble en explorant la piste des bulles. Testant la méthode de la cuve close, le projet doit valider un assemblage optimal (étant constitué intégralement ou partiellement de melon) et un processus de production typique (liqueur d’expédition et levain identitaires).
A noter que la huitième étude du programme concene la valorisation par l’œnotourisme des pratiques de protection de la biodiversité (Oenobiotour, 152 000 €).