L’oïdium est présent sur feuilles depuis plus de deux mois. En juin, le temps couvert et la rosée du matin lui ont bien convenu » constate Marie-Noëlle Lauer, conseillère viticole à la chambre d’agriculture d’Alsace. Au 10 juillet, la maladie était visible sur grappes proches du stade fermeture. Le mildiou est pour sa part sorti lors de pluies répétées avant la canicule de juin. Il s’est établi sur feuilles et localement sur quelques grappes. « L’essentiel a été de bien s’organiser pour ne pas se laisser déborder par les travaux en vert afin de pouvoir respecter une cadence de huit à dix jours si l’on travaille avec des produits de contact, avec un délai plus long en spécialités systémiques » poursuit la conseillère. Les professionnels devront également se montrer réactifs en cas d’orages générateurs potentiels de repiquages. L’année est également marquée par un taux plus élevé que d’habitude de coulure et de millerandage. Les parcelles qui ont connu un début de floraison arrosé et frais sont davantage victimes de ces phénomènes encouragés par la forte charge de 2018 et une floraison tardive en 2019.
Une météo chaude en journée et fraîche la nuit a favorisé l’activité des vers de la grappe. Les premières pontes d’eudémis ont été observées le 5 juillet. Elles ont mérité dès la semaine 28 le positionnement d’un insecticide pour les viticulteurs ayant choisi ce moyen de lutte. Le risque drosophile est faible pour l’instant. Les premières punaises diaboliques (halyomorpha halys) sont également apparues dans le vignoble à un niveau de population qui semble toutefois ne pas encore faire craindre de dégâts.
Certaines grappes cumulent symptômes de mildiou et d’oïdium. (Photo MN Lauer, chambre d’agriculture Alsace)