mboise : son célèbre château royal de la Renaissance, son Clos-Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci, et... son côt (également appelé malbec). François 1er était un fan de ce cépage qui se plaît particulièrement bien sur ces rives de Loire aux terroirs d’argiles à silex. Désormais, le côt sera l’unique cépage des vins rouges de la dénomination Touraine-Amboise. « Notre AOC est la seule à produire des 100 % côt en France ! Notre nouveau cahier des charges a été approuvé par le comité national de l’Inao le 19 juin » s’est satisfait Xavier Frissan, lors du colloque sur la « Renaissance du côt », organisé par les vignerons amboisiens le 27 juin. Encépagement resserré, recentrage du vignoble sur les meilleurs terroirs, élevages plus longs : les nouvelles règles sont en cohérence avec les ambitions amboisiennes. Mais pour Xavier Frissant et ses collègues, le but n’est pas encore totalement atteint : « nous voulons décrocher l’AOC communale Amboise d’ici 2022 ».
Les vignerons amboisiens ont décidé depuis plusieurs années de délaisser leurs classiques assemblages côt-gamay-cabernet pour des côts en mono-cépage. Une question de cohérence, vis-à-vis de l’histoire et des terroirs, et une ambition. « Nous voulons élaborer des vins à la hauteur de la richesse culturelle de notre ville », clame Xavier Frissant, président du syndicat des vins d’Amboise.
Au-delà de ce colloque, le syndicat des vins d’Amboise a célébré son cépage étendard pendant trois jours avec son événement Amboise & Côt. Des festivités, des rencontres, des dégustations destinées aux professionnels comme au grand public, et où d’autres vins ont aussi été à l’honneur : les côts ou plutôt les malbecs de Cahors. « Nous avons tissé des liens avec nos confrères du Lot et nous peaufinons notre stratégie avec Jérémy Arnaud, ancien directeur marketing de l’interpro de Cahors », explique Xavier Frissant.