es producteurs du cru Corbières ont cinq ans pour se mettre au vert. Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité qu’à l’avenir, seuls les producteurs engagés dans une démarche agro-environnementale, pourraient déclarer de l’AOP Corbières. Bio, Terra Vitis, HVE3, ISO 26 000… le syndicat laisse le choix du label, mais il a fixé un délai de cinq ans à ses producteurs pour décrocher l’une de ces certifications.
« Cette décision fait suite au séminaire que nous avons organisé en juillet dernier. Elle répond à une demande forte des consommateurs pour une viticulture plus respectueuse de l’environnement », précise Daniel Sendrous, le président du syndicat. Le cahier des charges de l’AOP sera modifié d’ici cinq ans pour introduire cette nouvelle mesure. Aujourd’hui, 13 % du vignoble des Corbières et certifié en bio, soit 1 300 hectares sur les 10 000 de l’AOP. La certification HVE3 a été décrochée pour une centaine d’hectares mais cette surface devrait fortement progresser d’ici les prochaines vendanges, de nombreux producteurs s’étant récemment engagés dans cette démarche.
Autre axe de travail pour le syndicat : la reconnaissance de 4 dénominations géographiques complémentaires (DGC) : Durban, Corbières Martimes, Terrasses de Lézignan et Lagrasse. Les cahiers des charges sont déjà rédigés pour les deux dernières. Ils pourraient rentrer en application dès les prochaines vendanges et ainsi permettre le lancement d’une marque collective privée, le temps que la démarche de reconnaissance par l’INAO arrive à terme.