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Il défie l’Etat pour sauver son vin nature
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Val de Loire
Il défie l’Etat pour sauver son vin nature

Sébastien David conteste en justice l’arrêté de la préfète d’Indre-et-Loire qui a ordonné la destruction d’une de ses cuvées, suite à une analyse montrant une acidité volatile hors norme. Le tribunal administratif a rejeté lundi sa requête en référé mais va bientôt examiner son affaire sur le fond.
Par Ingrid Proust Le 13 mai 2019
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Il défie l’Etat pour sauver son vin nature
V

endredi 10 mai, une centaine de vignerons et de cavistes ont soutenu Sébastien David et son avocat face au tribunal administratif d’Orléans. Sur Internet, ils sont plus de 158 000 à avoir signé en quelques jours une pétition en faveur de ce vigneron en bio et en biodynamie de Saint-Nicolas-de-Bourgueil (Indre-et-Loire). Sébastien David conteste en justice un arrêté de la préfète d’Indre-et-Loire ordonnant la destruction, avant le 14 mai, de sa cuvée Coef 2016, un Saint-Nicolas-de-Bourgueil sans soufre, élevé en amphore. Une analyse réalisée par les services de l’Etat montre une acidité supérieure à la norme européenne. Or, le vigneron indique avoir fait réaliser des contre-analyses, « qui se sont révélées être deux fois en ma faveur puisqu’en dessous de ladite ‘norme analytique’ et sans même faire intervenir la marge d’incertitude ».

Je n’ai pas eu comme autre choix que de faire un référé

Sébastien David a donc décidé de défier l’Etat face à une décision préfectorale qu’il juge « disproportionnée pour un vin qui n'est susceptible de devenir que du vinaigre, et encore. Son acidité volatile est en train de se dégrader. Mon vin n'est pas dangereux ! Je n’ai pas eu comme autre choix que de faire un référé afin de stopper la destruction de ce lot, qui représente un tiers de mon chiffre d'affaires sur le millésime 2016 ». 

Ce lundi, les juges du tribunal administratif ont estimé que la condition d’urgence n’était pas remplie pour suspendre l’arrêté de la préfète. L’avocat du vigneron avait notamment plaidé que la destruction de ces 2078 bouteilles à 25 € pièce allait mettre en péril l’avenir de l’exploitation. Mais le tribunal se prononcera sur le fond de l’affaire, et sur la demande de Sébastien David d’annulation de l’arrêté, lors d’une prochaine audience.

Pas de destruction des bouteilles

L’avocat du vigneron a déclaré dans « La République du Centre » que les bouteilles incriminées ne seront pas détruites, même si le vigneron se retrouve en infraction.

Président de Loire Vin Bio, Sébastien David souhaite, au-delà de son cas, « faire avancer la cause des vins nature ». « Comment l’administration souhaite me forcer à la non commercialisation de mon vin, alors que dans le même temps elle accepte sur le marché des vins contenant des molécules classées cancérigènes, mutagènes et des perturbateurs endocriniens ? La décision du jour me laisse de l’espoir : nous pouvons espérer plaider très rapidement sur le fond de l’affaire. Reste à savoir si l’administration qui souhaite ma mort professionnelle reviendra à la mesure et au bon sens. Celui des gens de la terre. Pas celui des machines », écrit le vigneron sur Facebook.

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