arfois, les conférences des salons revêtent un aspect inattendu, voire loufoque. Ce 14 mai, la conférence « Investir en Chine dans le domaine viticole » annoncée au programme officiel de Vinexpo, s’apparentait plutôt à une annonce de recherche d’investisseurs qu’à un temps de partage d’informations sur les outils pour s’implanter dans le vignoble chinois. « Nous cherchons des partenaires français pour exploiter des vignes en Chine » a lancé, Dequi Chen à la tête du vignoble Holan Soul. Ce dernier détient 7000 hectares de terres dans la région de Ningxia, la région viticole la plus réputée de Chine (189 propriétaires de vignes, 38 000 hectares plantés). Il n’en exploite qu’une partie dont il tire des vins bios ayant reçus de nombreuses médailles internationales, et, surtout, vinifiés par Stéphane Toutoundji. L’œnologue bordelais, présent à la conférence pour expliquer le travail mené à la vigne et au chai, a vanté les mérites de Ningxia. « Ce sera une des grandes régions viticoles mondiales pour les vins rouges » a-t-il affirmé, soulignant que le gouvernement chinois a mis en place une route touristique autour des 200 wineries et créé un musée.
Concrètement, Dequi Chen a donc des terrains sur lesquels il souhaite attirer des investisseurs. Le partenariat peut prendre plusieurs formes : une collaboration sur la production de vin, la location de terres pour une durée de 70 ans ou la vente de parcelles. Alors des volontaires pour s’implanter dans cette région située au début du désert de Gobi ? A savoir que l’enjeu technique principal y est l’irrigation car il pleut que 200 mm par an. L’irrigation est donc une obligation. Il faut aussi savoir jouer avec des amplitudes thermiques journalières d’un minimum de 15°. Et Stéphane Toutoundji d’expliquer : « il faut savoir jouer entre le degré alcoolique et la maturité phénolique lors des vendanges ».