e 29 Mars, au cours du séminaire d’AEB France à Alba dans le Piémont italien, Christophe Gerland, œnologue et ingénieur en microbiologie de la société Intelli’Oeno, a révélé la présence de Brettanomyces Bruxellensis dans certains vins blancs français. Cet œnologue, basé à Chabeuil dans la Drôme explique que « cette contamination est presque logique : les rouges sont les derniers à être vinifiés et les blancs, les premiers à rentrer le millésime suivant »
Selon l’œnologue, l’origine de la présence de Bretts dans les vins blancs vient de la contamination croisée, c’est-à-dire du matériel de cave utilisé à la fois pour vinifier les blancs et les rouges. « Le pressoir, les tuyaux et les pompes sont les parfaits vecteurs des Bretts » précise-t-il. « Comme nous le savons, Brett s’incruste partout et a une forte persistance malgré les nettoyages ».
« Je l’ai remarqué dans des vins de Champagne, de Bourgogne et dans un moût des Côtes du Rhône à Saint-Péray » détaille l’œnologue. Sur les cépages chardonnay et marsanne, les analyses dévoilent bien des populations de Bretts ainsi que la présence d’éthyl-phénols et gaïacols.
Au nez et en bouche, on retrouve dans les vins blancs la même expression de Bretts que dans les rouges : « Le moût de Saint-Péray avait vraiment l’odeur caractéristique de fumier, pour les autres, on était globalement sur des arômes pharmaceutiques type clou de girofle. Le fruité était masqué. » explique Christophe Gerland « Il y a toutefois moins de Bretts dans les blancs de manière général puisqu’on les clarifie beaucoup plus. » nuance l’œnologue.