L’oenotourisme est une priorité et un défi », résume Maxime Toubart, président du syndicat général des Vignerons de Champagne lors des premières assises de l’Oenotourisme en Champagne qui se sont déroulées hier au centre Vinicole Nicolas Feuillatte à Chouilly (Marne). Après Bordeaux, la Champagne est la région viticole qui attire le plus de touristes, grâce à la notoriété de son appellation et à l’offre des grandes maisons et coopératives de Champagne. Ces assises avaient pour objectif de faire le point sur ce qui existe déjà en Champagne, avec notamment les débuts de la marque oenotouristique « La Champagne, refined art de vivre ». Pour porter l’oenotourisme champenois au-delà de nos frontières deux événements auprès des tours-opérators et de la presse sont prévus en 2019. Le premier à Londres en juillet et le second au Japon en novembre.


Stephane Tillement, président de Wine Paths (tour operator anglophone) a confirmé l’intérêt de la Champagne pour les étrangers. Sur son site, cette région se place à la troisième place du podium, derrière Bordeaux et la Toscane. « Ce que cherchent nos clients, c’est de partager un moment avec un vigneron, sur son métier et sur sa vie, témoigne-t-il. Ils ont à la recherche d’une expérience particulière, d’un échange basé sur l’humain. La proximité avec Paris est un véritable atout. Les palaces parisiens sont demandeurs de programmes d’une journée en Champagne avec un aller-retour en TGV ».
L’une des sources d’inspiration pourrait être l’Oregon, vignoble de 13 000 ha de la côte ouest américaine, qui est très active sur l’oenotourisme. Les clefs de sa réussite ? Une organisation collective dynamique, portée par l’Oregon Wine Board, un organisme public. Et une offre basée sur la notion d’expériences à vivre. Les offres sont recensées dans un guide de 80 pages disponibles dans les hôtels et bien-sûr téléchargeable.
Avec la Champagne qui est le deuxième vignoble le plus visité en France et l’Alsace le troisième, le président de la région Grand Est Jean Rottner a affiché son ambition que la région Grand Est soit la première région oenotouristique de France. « J’ai pour la région Grand Est une ambition mondiale pour l’oenotourisme et la bioéconomie », annonce-t-il.
Pour stimuler et encadrer le développement de l’oenotourisme, tous les acteurs ont signé un livre blanc, en présence d’Hervé Novelli, ancien ministre et président du conseil supérieur de l’Oenotourisme.
RDV en mars 2021, dans l’Aube, pour les 2èmes assises qui feront le point sur la mise en oeuvre des mesures annoncées dans le livre blanc.
- Mutualiser les moyens de promotion et de communication derrière la marque « la Champagne, refined art de vivre »
- Amplifier la formation collective et l’accompagnement individuel des acteurs de l’oenotourisme
- Innover pour renouveler l’expérience Champagne
- Valoriser et animer le territoire pour améliorer la diffusion des flux touristiques
- Définir un pacte d’embellissement et d’accueil
- Mesurer l’activité oenotouristique et évaluer les actions mises en place
- Organiser un pilotage pour renforcer la cohérence et l’efficacité des actions