’était le scoop de l’été. Le Parisien a révélé que 70 000 hectolitres de vins rosés espagnols ont été francisés ou vendus sous un packaging pouvant prêter à confusion sur leur pays d’origine. Des procédures pénales pour tromperie, pratique commerciale trompeuse ou usurpation de signes de qualité ont été ouvertes, avec des peines encourues de deux ans de prison et d’au moins 30 000 euros d’amende. Ayant marqué les esprits, ces révélations ont cependant créé un flou entretenu sur l’ampleur et l’organisation de cette fraude.
En réalité, ces éléments se basent sur un ensemble d’enquêtes diligentées par la DGCCRF en 2016 et 2017 auprès de 179 établissements de la filière viticole (aussi bien des producteurs que des metteurs en marché). Dans son rapport, la DGCCRF rapporte que « plusieurs cas de francisation concernant des volumes allant de 2 000 hl à 34 500 hl (soit l’équivalent de 4,6 millions de bouteilles) ont été constatés. […] Des vins espagnols étaient ainsi revendus en vrac en tant que « vin de France » voire en usurpant un nom d’IGP française ». L’identité des opérateurs indélicats reste un mystère à l’heure actuelle, les tensions languedociennes sur les importations espagnoles restant vives après les coups d’éclats de 2016 et 2017. Tandis que cinq viticulteurs, poursuivis pour association de malfaiteurs au plus fort de la crise languedociennes, viennent d’être relaxés (cliquer ici pour en savoir plus).