Ces dernières années, beaucoup d’agents commerciaux se sont installés pour profiter d’une faille et faire du courtage » regrette Louis Servat, le président du Syndicat des Courtiers en Vins et Spiritueux du Languedoc-Roussillon. « Nous avons une éthique et nous travaillons proprement. Alors que les agents commerciaux sont capables de proposer des vins qu’ils n’ont pas et créer des bulles spéculatives. C’est une gymnastique douteuse » tacle le courtier audois, qui appuie ses accusations voilées sur l’intervention d’un agent commercial dans la francisation de 30 000 hectolitres de vin espagnols en 2015. « Alors qu'aucun courtier n'était impliqué » assure Louis Servat.


Pour répliquer, les 26 membres du syndicat languedocien viennent de signer une charte de déontologie régionale. Ses 9 articles complétent le texte national en affirmant les principes d’impartialité, de confidentialité, d'honnêteté et de transparence inhérents au métier. « Les agents commerciaux doivent être mandatés par un négoce pour démarcher des caves, alors que les courtiers sont libres de travailler avec tous. Mais le métier est régi par un décret* et une formation » souligne Louis Servat.
Les courtiers bénéficient d’une carte professionnelle suite à un examen de dégustation et de connaissances juridiques. Mise sur la sellette ces dernières années (dans le cadre de la libéralisation des professions réglementées), l’accès à la profession reste gelée depuis le début 2016.
Le Syndicat des Courtiers en Vins et Spiritueux du Languedoc-Roussillon pèseraient pour 52 % des volumes échangés.
* : La loi du 31 décembre 1949 et les décrets d’application du 27 mars 1951 et du 19 février 2007.