’université d’Adelaïde et son équipe de chercheurs du centre Wine & Food ont mis au point un traitement qui capture les méthoxypyrazines. Ces molécules sont responsables de notes végétales que l’on retrouve dans certains cépages comme le cabernet sauvignon. Dans leur laboratoire, les expérimentateurs ont mis les malheureuses méthoxypyrazines à rude épreuve. Ils ont ajouté dans un vin de cabernet sauvignon, des nanoparticules magnétiques attachées à des polymères. Celles-ci ont attiré les méthoxypyrazines qui se sont retrouvées « collées » et prises au piège. Les chercheurs ont ensuite plongé des aimants pour attirer ce duo nanoparticules-méthoxypyrazines hors du vin


La technique est efficace puisque le suivi de la concentration en 3-Isobutyl-2-methoxypyrazine (IBMP), l’arôme de poivron vert, montre qu’il y en a 74% en moins dans le vin traité.
Elle ne semble pas affecter la qualité du vin. L’équipe du laboratoire a montré qu’il n’y avait pas de différence significative entre le vin traité et le vin non traité en termes d’intensité aromatique et de caractère du cépage. David Jeffery, le professeur qui a supervisé cette étude, précise qu’utiliser ces polymères le plus tôt possible, dans le moût, serait le plus efficace. Pour le moment, le système reste encore expérimental. Pour pouvoir être commercialisé, il devra être adapté à l’échelle industrielle.