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a viticulture bio poursuit son dynamisme. Selon les chiffres que l’Agence bio a dévoilé le 1er juin, en 2017, 5835 exploitations avaient adopté ce mode de production, soit 11 % de plus qu’en 2016. Les surfaces conduites en bio s’établissent désormais à 78 665 ha (+11 % / 2016) dont 17 617 en conversion (+ 46 % / 2016). Aujourd’hui 10 % du vignoble français est ainsi conduit en bio. Fait marquant pour cette année 2017 : l’entrée en conversion de 8660 ha. « Les chiffres sont assez spectaculaires », commente Florent Guhl, le directeur de l’Agence bio. Ces conversions ont lieu principalement dans les vignobles du Sud-Est et sont tirées par la demande du marché. Selon le directeur de l’Agence bio, dans les vignobles de la façade atlantique, les viticulteurs ont plus de difficultés à s’engager en bio compte tenu des mauvaises conditions climatiques et de la différence de valorisation entre le conventionnel et le bio qui n’est plus aussi importante qu’avant, les prix des vins conventionnels ayant remonté.
Du fait de cette dynamique de conversion, « il y a une demande de plus en plus importante des viticulteurs et de leurs responsables professionnels pour valoriser le passage en conversion », rapporte Florent Guhl. Une demande qui serait soutenue par la grande distribution et qui lui permettrait de valoriser ces vins dans une gamme de prix intermédiaire entre les vins conventionnels et ceux certifiés bio. Aujourd’hui la réglementation ne permet pas de communiquer sur les étiquettes avant la troisième année de conversion. Et selon Florent Guhl, il sera difficile de la changer. En revanche, des distributeurs réfléchiraient à la mise en place d’affiches dans les rayons expliquant que tel ou tel domaine a entamé une démarche de conversion.
