,1 milliard d’euros : c’est le montant de l’enveloppe qui permettra de financer la conversion en agriculture biologique en France dans les cinq prochaines années. Annoncé le 5 avril, ce plan vise à développer la production biologique pour atteindre 15 % de la SAU cultivée en bio d’ici 2022. « Aujourd’hui, la production biologique voit doubler son enveloppe de soutien à la conversion » salue Patrick Guiraud, président de SudVinBio. Le plan gouvernemental est donc bien reçu même s’il demeure une interrogation. « Nous ne connaissons pas encore les conditions d’applications de ce plan, notamment le montant de l’aide » explique Patrick Guiraud. En effet, le programme Ambition Bio 2022 doit être dévoilé durant le printemps de la bio, la première quinzaine de juin.
Pour Patrick Guiraud, il faut aussi mettre en œuvre d’autres mesures pour dynamiser les conversions. En France, le taux de conversion annuel à la viticulture biologique est de 3 % des surfaces. En Italie, le rythme est de 24 % par an tandis qu’en Espagne, il est de 11 %. La France devrait pouvoir faire mieux. « En viticulture bio, nous avons deux freins techniques importants : la flavescence dorée et le Black Rot. Nous avons un besoin urgent et important en recherche et développement sur ces deux thématiques » martèle Patrick Guiraud. Par ailleurs, la filière viticole bio travaille sur la création d’un logo qui permettrait d’identifier les vins en conversion biologique afin de les rémunérer davantage. Certains metteurs en marché ont assuré être prêts à payer 90 % de la valeur du bio ces vins en conversions. Si pour l’instant, il est possible de communiquer sur produit en conversion à travers son étiquetage, le logo officiel aurait une valeur de réassurance pour le consommateur.