J’ai décidé de m’engager pour que le consommateur ait une vision claire de ce qu’il achète. Il ne s’agit pas de protectionnisme mais bien de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tromperie » lance Philippe Huppé, député de l’Hérault et élu le 9 avril co-président de l’Association nationale des élus du vin avec la sénatrice Nathalie Delattre. Dans cet objectif, il a déposé trois amendements à loi des Etats généraux de l’alimentation, co-signés par 25 députés. Ils seront examinés cette semaine.
Le premier amendement est de rendre obligatoire l’indication du pays de provenance sur l’étiquette frontale de la bouteille de vin. Philippe Huppé est bien conscient que cette disposition va à l’encontre de la directive européenne sur l’étiquetage qui empêche cette démarche. « Nous travaillons avec le ministère de l’Agriculture pour constituer un groupe de travail afin de mener une action auprès des députés européens et de l’Union européenne pour modifier cette directive » explique Philippe Huppé.
Le second amendement cherche à sanctionner toutes les pratiques déloyales. Il s’agit en fait d’empêcher par l’instauration d’une sanction qu’une marque crée avec du vin produit en France puisse du jour au lendemain puisse s'approvisionner vers d’autres origines.
Enfin, le troisième amendement veut rendre obligatoire la mention de l’origine sur les cartes des vins de la restauration y compris collective. L’idée est que le consommateur puisse savoir d’où vient le vin qu’il consomme quand celui-ci est conditionné en bib.