ée dans la douleur d’une crise viticole, l’Union de Guyenne fête dans la joie ses dix ans d’existence. « Trois caves coopératives ont décidé de s’unir pour trouver des solutions de cohérence et de développement de l’offre. Nous sommes passés de 2 800 à 4 600 hectares en 10 ans. Aujourd’hui, nous pesons pour plus de 10 % de l’appellation Bordeaux » se satisfait Stéphane Mirambet, le président d’UG Bordeaux (le nouveau nom de l’union coopérative), ce 13 avril au musée d’art contemporain de Bordeaux (aux Chartrons, le quartier des négociants girondins).
Constitué des caves Sauveterre-Blasimon Espiet (rapprochement en 2017 de Baron d’Espiet et Sauveterre-Blasimon) et Louis Vallon (fusion ce début 2018 de Saint-Pey Génissac et de Saint-Christophe-de-Double), l’ensemble produit annuellement 300 000 hectolitres de vin, pour 45 millions d’euros de chiffre d’affaires. Premier metteur en marché de l’AOC Bordeaux, l’union coopérative revendique le leadership sur les appellations de Bordeaux blancs, rouges et crémants. Un poids au vignoble qui s’accompagne d’une volonté de peser commercialement.
« Que de chemin parcouru ! Nous avons pris conscience de la nécessité de gérer collectivement l’AOC Bordeaux » s’exclame Céline Wlostowicer, la présidente de la cave de Sauveterre-Blasimon-Espiet. Qui ajoute que la première responsabilité de l’UG Bordeaux, c’est la valorisation : « ce n’est qu’ensemble que nous pourrons aller chercher la valeur ajoutée ». Pour atteindre ces objectifs, l’union coopérative a rationalisé son outil de production. Spécialisant ainsi la cave de Saint-Pey sur les crémants, celle de Sauveterre pour les blancs, de Génissac pour les clairets, d’Espiet pour les vins bio et de Blasimon pour les élevages sous bois.
« Les administrateurs ont su prendre les décisions d’investissements et de fusion nécessaires [pour soutenir] une stratégie de production segmentée pour la croissance des revenus » souligne Dominique Furlan, le président de la cave Louis Vallon. Pour porter un toast à ces dix premières années, les coopérateurs pouvaient trinquer avec la première cuvée sans sulfites d’UG Bordeaux, "Nu", symbole de cette volonté d’adaptation de l’approvisionnement aux demandes du marché.
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