Nous sommes satisfaits de la campagne qui vient de se dérouler », lance Denis Guthmüller, président de la cave coopérative de Sainte Cécile-les-Vignes (84) qui commercialise 30 000 hl de côtes-du-rhône en moyenne, dont la moitié au Cellier des Dauphins et 10 % au reste du négoce rhodanien. « Nous avons vendu tous nos côtes-du-rhône rouges de la récolte 2016 à un prix équivalent, voire en légère hausse par rapport à la campagne dernière, autour de 145 à 150 €/hl. »
Même son de cloche chez les Vignerons de Remoulins, une coopérative qui vend en vrac 90 % des 12 000 hl qu’elle produit en moyenne par an. « Fin août, nous avons vendu 70 % de notre récolte 2016 au prix moyen de 150 €/hl. L’essentiel est parti dès le début de la campagne. Le reste, à la veille des vendanges qui ont démarré avec une dizaine de jours d’avance par rapport à l’an passé », commente le directeur Dominique Guillermin.
Les acheteurs se sont rapidement positionnés sur les belles qualités, puis ont fait une pause. « Il y a eu un creux à partir de janvier/février », rapporte Denis Guthmüller.
Car la récolte 2016 était en hausse 6 % par rapport à la précédente, avec 1,47 million d’hl. « Dans ce contexte, la grande distribution qui absorbe une bonne partie du côtes-du-rhône, a joué la montre », observe un courtier. Elle espérait une baisse de prix. Pari gagné. Le cours moyen de campagne du côtes-du-rhône rouge 2016 s’est établi à 136,20 €/hl, soit 4 % de moins que le millésime 2015, l’an dernier. « Le gros des transactions s’est fait entre 125 et 130 €/hl », relève un négociant rhodanien fournisseur des grandes surfaces.
Dans sa dernière ligne droite, la campagne a pris une autre tonalité. « Nous venons de vendre un lot 20 € au-dessus du prix moyen de la campagne, annonce Dominique Guillermin. La petite récolte 2017 redonne de l’ardeur à certains acheteurs. »