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Le développement, ou non, des vins de France à l'ordre du jour
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Rentrée politique
Le développement, ou non, des vins de France à l'ordre du jour

Le ministre de l’Agriculture a reçu le 20 septembre les représentants de la filière viticole. A l’heure du goûter, le menu s’annonçait aussi chargé qu'un thé trop infusé, accompagné de positions encore plus tranchées que des petits pains briochés.
Par Alexandre Abellan Le 20 septembre 2016
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Le développement, ou non, des vins de France à l'ordre du jour
L’épineuse question de la production des Vins Sans Indications Géographiques (VSIG, ou Vins de France) sera au coeur des débats cet après-midi. - crédit photo : Ministère de l’Agriculture/Pascal Xicluma (vignoble du château de Chambord)
L

ancée cet été, suite aux méfaits du Comité Régional d’Action Viticole dans le Languedoc, l’invitation ce 20 septembre du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, aux professionnels du vignoble, a un ordre du jour clair : « le déficit de vins sans indication géographique en France [qui] doit nous conduire à nous interroger sur la stratégie à suivre par la filière sur ce segment ». Plus qu’un sujet de dissertation sous les lambris parisiens, cette interrogation devrait être source de vifs débats entre les représentants du négoce, du vignoble et des syndicats.

Discrétion face à la mobilisation de l’AGPV

Témoignant d’un vignoble unifié, l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV) a pris une position forte en amont de cette réunion. Son président, le viticulteur bordelais Stéphane Héraud, reconnaissait, il y a deux semaines à Bordeaux, qu’« il est clair qu’il y a une divergence d’analyse entre la production et le négoce. Le vignoble n’est pas opposé à une telle gamme, mais seulement si des conditions financières et une visibilité contractuelle sont assurées sur le long terme. »

Jouant profil bas avant la réunion rue de Varenne, l’Association Nationale Interprofessionnelle des Vins de France (l’Anivin de France) se garde bien de commenter, ce qui ne l’empêche pas d’envoyer opportunément, la semaine dernière à la presse, un rappel de sa stratégique dévoilée en février dernier. Appelant de ses vœux la « création d’un vignoble dédié Vin De France avec une viticulture écologiquement intensive », l’Anivin de France se base sur une équation économique imparable : le vignoble français laisse un vide, comblé par le voisin espagnol. Sur le marché domestique, « les ventes de Vins de France sont en repli (541 450 hectolitres commercialisés en GD sur le premier semestre 2016, -30 %), laissant la part belle aux Vins sans IG importés (757 608 hectolitres pour ceux européens, +18 %, dont 485 364 hectolitres pour ceux espagnols, +31 %). »

Autorisations et transferts de plantations, étiquetage des BIB, assurance récolte… et EPI

Si le débat sur la rentabilité et la pérennité de la production de VSIG en France s’annonce musclé, des discussions tendues sont également attendues concernant la gouvernance des nouvelles autorisations de plantations. La question de l’avis des interprofessions, aujourd’hui purement consultatif, devrait fuser. « Le négoce souhaite intégrer leur gouvernance, ce que ne veut pas la viticulture, qui aura une position claire » résume Stéphane Héraud. « Afin de ne pas interférer sur les débats », l’Union des Maisons et Marques de Vin (l’UMVIN) ne souhaite pas commenter pour le moment.

Dans sa lettre annonçant cette réunion, Stéphane Le Foll a également lancé l’idée de clairement distinguer les vins selon leur origine dans les rayons (qu’il s’agisse de bouteilles ou de bag-in-box). « L’étiquetage des vins embouteillés et mis en Bag- in-Box doit absolument être revu. De nombreuses marques (comme Cambras, la Villageoise ou Vieux Papes), ayant longtemps commercialisé des vins français, passent progressivement vers des vins d’Espagne ou de la communauté́ européenne. Le fait que le packaging garde le même aspect, et des noms qui sentent bons le terroir français, nous dérange particulièrement » ont posé Bernard Lannes et Xavier Desouche (respectivement président et responsable de la section viticole de la Coordination Rurale), dans une lettre envoyée au ministre ce 16 septembre.

Failles réglementaires

Participant également à la rencontre, le syndicat viticole a également interpellé le ministre sur le poids économiques des aléas climatiques (rejetant au passage une possible obligation d’assurance récolte), des délais de retiraison (« nous vous demandons aujourd'hui de faire respecter ces contrats, en sanctionnant lourdement les opeśrateurs qui privilégient les importations plutôt que les volumes sur lesquels ils se sont déjà engagés ») et les transferts entre régions d’autorisations de plantation (qui mobilisent particulièrement à Cognac).

De son côté, l’AGPV estime que l’un des sujets les plus difficiles sera viticole : la question sur le port obligatoire des Équipement de Protection Individuels après les délais de rentrée. Il devrait normalement être tranché avant la fin du mois, ce qui inquiète le vignoble.

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