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Le vignoble se positionne avant sa rentrée ministérielle
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VSIG, plantations et phytos
Le vignoble se positionne avant sa rentrée ministérielle

Invités ce 20 septembre rue de Varenne, les représentants de la production ont accordé leurs violons face aux desiderata du négoce et aux aspirations réglementaires du ministère.
Par Alexandre Abellan Le 09 septembre 2016
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Le vignoble se positionne avant sa rentrée ministérielle
« Profitons de cette année pour vendanger sans EPI » lance, pince sans-rire, Stéphane Héraud (au centre) ce 8 septembre, lors de la réunion mensuelle de la Fédération des Caves Vinicoles d’Aquitaine qu’il préside. - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
C

onviée cet été par le ministre de l’Agriculture, Stéphane le Foll, la filière viticole doit se réunir ce 20 septembre pour s’accorder sur plusieurs dossiers épineux. Si l’invitation a été lancée pour réfléchir sur le manque de production française de Vins Sans Indication Géographique Protégée (VSIG, ou vins de France), le vignoble a d’autres sujets sensibles à l’ordre du jour.

Analyses divergentes

Concernant la filière des VSIG, « il est clair qu’il y a une divergence d’analyse entre la production et le négoce. Le vignoble n’est pas opposé à une telle gamme, mais seulement si des conditions financières et une visibilité contractuelle sont assurées sur le long terme » pose Stéphane Héraud, le président de l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV). Des exigences qui ne sont pas réunies pour Bernard Farges, le président de la CNAOC (Confédération Nationale des Producteurs de Vin et Eaux-De-Vie de Vin AOC). Il soulignait il y a quelques semaines « qu’on ne nous dise pas qu’il n’est pas possible de créer une filière VSIG. En Languedoc-Roussillon et dans le Sud-Ouest, il n’y avait pas de demandes de contingents. L’accès était libre. La question est pourquoi n’y a-t-il quasiment pas eu de demandes ? »

La viticulture aura une position claire

A la table du ministre, il sera également question la gouvernance des nouvelles autorisations de plantations, soumises depuis l’an dernier aux propositions des syndicats viticoles (ou Organismes de Défense et de Gestion), et à un avis purement consultatif des interprofessions (ou aucun avis, si les familles de la production et du commerce ne s’accordent pas). « Le négoce souhaite intégrer leur gouvernance. Ce que ne veut pas la viticulture, qui aura une position claire » résume Stéphane Héraud.

Mais pour Stéphane Héraud, le sujet le plus difficile concernera les pesticides. Si les réunions avec la Direction Générale de l’Alimentation sur le port des Equipement de Protection Individuels après les délais de rentrée reste d’un flou des plus artistiques (malgré les contre-arguments qui s’accumulent, voir encadré), l’élu s’inquiète désormais d’un durcissement plus généralisé de la réglementation. « L’arrêté de 2006 sur l’utilisation des produits phytos a été cassé par le Conseil d’Etat en juillet » explique-t-il. « Le nouvel arrêté est bloqué auprès de la DGAL, qui doit le publier avant la fin du mois. Il y a un risque que des Zones de Non Traitement apparaissent pour le voisinage » prévient-il, lançant que « le vignoble ne comprendrait pas pourquoi des produits qui ont été considérés comme sans danger pour le voisinage à leur mise sur le marche le seraient aujourd’hui. »

Vignoble unifié

Se préparant à des discussions tendues, Stéphane Héraud ne cache pas sa satisfaction de voir les familles viticoles réunies dans ces combats. Il en veut pour preuve le congrès exceptionnel qui se tiendra début juillet 2017 à la Cité du Vin bordelaise, à l’occasion des congrès de la CNAOC et des Caves Coopératives Vinicoles de France, le conseil d’administration des Vignerons de France et une réunion de la Confédération des Vins IGP de France. Etant une interprofession, l’ANIVIN de France n’est pas membre de l’AGPV.

Quand les EPI aggravent l’exposition phyto


Dans le vignoble, la goutte qui fait déborder le vase, déjà bien rempli, des EPI se trouve à la page 144 du dernier rapport de Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire de l’Alimentation sur « les expositions professionnelles aux pesticides ». Cités par Stéphane Héraud, les experts y rapportent les résultats édifiants de la seule étude sur l’efficacité des EPI en situation d’usage réel : « lors des phases de préparation, les niveaux de contamination de la peau sont globalement équivalents entre les viticulteurs qui portent des combinaisons considérées comme EPI et ceux qui n’en portent pas. Lors de la phase d’application, ceux qui ne portent pas d’EPI sont globalement deux fois moins contaminés que ceux qui en portent. Enfin, lors de la phase de nettoyage ceux qui ne portent pas d’EPI sont globalement trois fois moins contaminés que ceux qui en portent. » Ayant quantifié la résistance insuffisante des EPI, « cette étude a souligné qu’il n’existe pas de matériau de combinaisons offrant une protection générique contre toutes les familles de pesticides » conclut l'ANSES.

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