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'accordant à la norme des Fiches Techniques Européennes, le cahier des charges des eaux-de-vie d'Armagnac vient d'être révisé et homologué à la faveur d'un décret d'appellation (n° 2014-1642, publié ce 28 décembre 2014). Au-delà de cette mise en forme, l'appellation d'origine contrôlée Armagnac affiche des évolutions notables. A commencer par la mise en place d'une appellation unique, souligne le Bureau National Interprofessionnel de l'Argmagnac. Les quatre AOP qui existaient auparavant en Armagnac deviennent désormais des dénominations géographiques (Armagnac-Ténarèze, Bas-Armagnac et Haut-Armagnac) et une mention complémentaire (Blanche Armagnac, AOC d'eau-de-vie fraîche créée en 2005). Cette simplification fait désormais de l'Armagnac le seul étendard des eaux-de-vie gasconnes, auquel s'ajoutent toujours les qualités de vieillissement (VS, VSOP, XO...). Une approche de simplification adoptée dès 2009 par l'AOC Cognac.
Le nouveau cahier des charges introduit également le principe de « finition » des eaux-de-vie (soit la réduction et la filtration au terme de l'élevage), et précise que cette dernière étape de production doit être réalisée dans l'aire géographique de l'appellation. « Hors de cette aire, les chais qui assuraient jusqu'à présent le vieillissement, maturation et la finition pourront continuer à le faire jusqu'au 31 juillet 2023 » précise Sandra Lemaréchal, chargée de Promotion et Marketing au BNIA. A noter que l'aire géographique des seuls processus d'élevage (vieillissement, maturation et finition) a été étendue à des communes limitrophes (comme Mont-de-Marsan et Roquefort).
Sur la campagne de distillation 2013-2014, 14 000 hectolitres d'alcool pur (AP) ont été produits en appellation Armagnac, suite au petit millésime et la forte demande en vins blancs. Le BNIA espère revenir à un niveau plus conséquent sur la campagne 2014-2015, de l'ordre de 20 000 hl AP.
[Photo : BNIA]
