près l’hiver 2024, la relance de la mobilisation agricole cet automne 2025 ? Lancé dans le Journal Du Dimanche, l’appel « à une grande journée d’action le 26 septembre » par Arnaud Rousseau, le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), veut remettre les préoccupations agricoles au premier plan alors que le flottement gouvernemental n’aide pas à faire avancer les dossiers et revendications des paysans. Notamment sur l’accord commerciale du Mercosur, défendu par Bruxelles mais critiqué par le monde agricole (bien qu’il y ait des nuances dans le vignoble, plutôt preneur d’un tel accès au Brésil).
Pour le vignoble, l’appel à mobilisation du 26 septembre inclut « le sujet des taxes Trump et le silence de l’Europe sur la poursuite de la négociation avec les USA » rapporte Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Le premier vice-président de la FNSEA pointant que « l’agriculture, les vins et les spiritueux sont abandonnés au profit d’autres secteurs ce qui nécessite une réponse de l’Union Européenne et notamment le lien avec une réponse sur la réserve de crise » de 200 à 250 millions € au profit de la filière vin qui vient d’être sollicité par la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, après d’intenses demandes de la filière et de ses représentants.


Dans un communiqué ce 17 septembre, la Confédération Paysanne critique « les fausses promesses de l'appel du 26 septembre porté par les dirigeants de la FNSEA. Prétendre défendre la souveraineté alimentaire tout en exacerbant la mise en concurrence, avec des lois de compétitivité qui tirent toujours plus les prix vers le bas, est un non-sens qui provoque la disparition des paysans et paysannes. » Dans une logique de « convergence des luttes », le syndicat agricole appelle à rejoindre le mouvement social du 18 septembre : « les colères agricoles de l’hiver dernier ont montré que la question du manque de revenu paysan a suscité un soutien de la population ».
Du vin sur la planche gouvernementale
En attendant l’annonce du gouvernement du nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, les demandes urgentes se cumulent pour la filière vin : proposition de loi pour amender Egalim afin de garantir un revenu aux viticulteurs, mise en œuvre des 10 millions € de l’aide à la restructuration des caves coopératives, adaptation à la nouvelle donne climatique…