enir la barre du plan Marshall. La présidente de région Occitanie Carole Delga était déjà présente lors de la visite de la ministre de l’Agriculture Annie Genevard le 14 août dernier au cœur des Corbières incendiées à Saint-Laurent de la Cabrerisse. Elle y est revenue ce 21 août pour réaffirmer sa détermination en faveur du plan de résilience porté par toute la filière viticole et le territoire, après avoir indiqué que « plus de 2500 ha de surfaces agricoles et viticoles sont concernées par les dégâts ». Alors que le guichet du fonds d’urgence de 8 millions € annoncé par Annie Genevard vient d’ouvrir, la présidente de région n’est pas venue apporter une enveloppe régionale complémentaire. « Nous interviendrons en complément du dispositif de solidarité nationale d’urgence de l’Etat pour la viticulture, en apportant des aides pour les campagnes promotionnelles, pour faire revenir le tourisme sur ce territoire sinistré, donc les consommateurs de vin », explique la présidente de région Occitanie.
Ce 21 août, après la visite d’une vigne incendiée et une réunion de terrain avec élus locaux et représentants du territoire, dont le sénateur vigneron local Sébastien Pla et la présidente du conseil départemental Hélène Sandragné, c’est avant tout sur le volet d’un plan Marshall de résilience pour le territoire que Carole Delga a souhaité appuyer. « Nous devons accélérer l’accès à l’eau dans l’est audois, en première ligne face aux sécheresses et aux canicules », appuie-t-elle. Le réseau Aqua Domitia d’acheminement de l’eau du Rhône est bien sûr répété « mais il faut impérativement des adaptations réglementaires pour des solutions locales d’irrigation dans les zones escarpées comme les Corbières : maillage, retenues collinaires, réutilisation d’eaux usées, captages…» , enchaîne la présidente de région Occitanie.


Elle priorise « une simplification et une accélération administrative pour faciliter la mise en œuvre de retenues collinaires dans les Corbières » comme elle avait pu le demander à la ministre de l’agriculture lors de sa venue du 14 août. « Il faut assouplir et simplifier ce qui ressemble pour beaucoup à une usine à gaz, alors que le nombre et le dimensionnement de ces retenues dans les Corbières doit être rapidement arrêté par l’Etat, et qu’il nous garantisse l’autorisation de les réaliser rapidement ». Les contraintes réglementaires reviennent en effet aujourd’hui à la bouche des opérateurs engagés dans des projets de ce type.
Plus largement à l’échelle de la région, et s’appuyant sur l’exemple du plan « Marseille en grand » porté par le président Emmanuel Macron , Carole Delga appelle à un partenariat fort avec l’Etat pour un plan national « l’Occitanie résiliente », développant à l’échelle régionale les enjeux du plan Marshall poussé par les responsables de filière viticole et agricole, car « ce qui se fera ici servira les autres régions dans quelques années ».