u’est-ce qu’un vin assemblé avec un vin partiellement ou totalement désalcoolisé ? D’après la fiche pratique mise à jour cet été par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour aider les vignerons à rester dans les clous de la nouvelle organisation commune du marché (OCM) vitivinicole, ce mélange peut être étiqueté comme du vin, « sous réserve que le TAV du produit final soit supérieur à 8,5 % ou 9 % vol. selon la zone viticole pour les vins tranquilles et de 7% vol. pour les vins pétillants gazéifiés », mais pas comme du vin désalcoolisé ou du vin partiellement désalcoolisé, « dans la mesure où le produit final n’a pas été désalcoolisé selon les règles du règlement OCM. » Cette possibilité étant actuellement discutée au sein de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV)*, « cette règle pourrait évoluer à moyen terme » indique encore la DGCCRF.
Comme le rappelle l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) dans sa propre fiche mise à jour le 23 juillet dernier, l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) a aussi précisé qu’il n’est pas possible de réaliser un assemblage entre un vin désalcoolisé et un vin partiellement désalcoolisé pour faire un vin partiellement désalcoolisé en Indication géographique protégée (IGP) car « en IGP, le vin doit avoir un TAV minimum de 6% vol. pour pouvoir entrer dans un assemblage. »
*L’OIV discute également de pratiques œnologiques complémentaires à celles autorisées sur vin. « Lorsqu’un consensus aura été établi, et si la Commission reprend à son compte ces nouvelles pratiques dans la réglementation européenne », la DGCCRF mettra à nouveau à jour sa fiche. D’où l’intérêt de l’ajouter à ses favoris.




