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La ministre explique sa méthode face à la crise viticole et aux demandes d’arrachage/distillation
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RDV après vendange
La ministre explique sa méthode face à la crise viticole et aux demandes d’arrachage/distillation

L’ampleur et l’intensification des difficultés viticoles inquiètent la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui constate que les mesures prises n’ont pas « pu résoudre les ferments structurels de la crise ». Elle partage ses réponses au plan de sauvetage que lui a présenté le vignoble ce 15 juillet.
Par Alexandre Abellan Le 18 juillet 2025
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La ministre explique sa méthode face à la crise viticole et aux demandes d’arrachage/distillation
Les représentants de la filière vin « savent que je suis à leur écoute et à leurs côtés depuis les premiers jours de mes responsabilités à la tête de ce ministère » déclare Annie Genevard. - crédit photo : Cédric Faimali/GFA
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rés attendue, la rencontre ce mardi 15 juillet entre la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, et les représentants du vignoble, l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV), aura permis à la première d’acter les demandes de sortie de crise de la filière : arrachage définitif et temporaire, distillation pour la biocarburation avec une bonification en cas de couplage à l’arrachage, aide à la restructuration des caves coopératives, soutien aux trésoreries... Accueillant « à quelques semaines des vendanges » ce « point sur la situation du vignoble qui connaît une crise durable depuis plusieurs années », la ministre indique dans une déclaration à Vitisphere que « nous sommes tous conscients, moi la première, que la situation est très difficile pour la filière et que les vignerons souffrent dans de très nombreux bassins, parfois depuis plusieurs années ». Annie Genevard affirme sa « totale mobilisation pour le redressement économique de ce secteur malmené par la déconsommation des vins, rouges en particulier, le changement climatique et les conflits commerciaux. »

Dans un contexte commercial aussi difficile qu’incertain (avec la menace des 30 % de droits américains au premier août) auquel s'ajoutent des perspectives de récolte normale en 2025 (alors que l’historiquement faible production 2024 aggrave les surstocks), Annie Genevard fixe son cap aux représentants du vignoble : « pour anticiper la fin des vendanges, je leur ai proposé une méthode et un calendrier ». Ainsi, « sur les différentes mesures qu’ont évoquées les représentants de la production (arrachage temporaire et définitif, biocarburation…), j’ai demandé à mes services d’approfondir notre capacité réglementaire et financière à les faire prospérer, en premier lieu dans le paquet vin dont le trilogue va commencer » indique la ministre, précisant que « s’agissant de l’arrachage, j’ai demandé au directeur de FranceAgriMer de procéder à l’évaluation quantitative, qualitative et territoriale de la mesure en cours afin d’objectiver son efficacité. Au chapitre de la simplification, j’ai chargé mon cabinet de mener des discussions techniques avec ses homologues des cabinets en charge respectivement des douanes et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour avancer sur des sujets qui complexifient le quotidien des entreprises. »

Délai supplémentaire pour l’arrachage

« En termes de calendrier, nous avons convenu de nous réunir à l’échelle de l’ensemble de la filière après les vendanges, pour en tirer tous les enseignements » annonce la ministre. Dans son aide à la filière, Annie Genevard compte visiblement privilégier l’efficacité durable des mesures pour éviter les saupoudrages n’ayant pas les effets désirés. Avec des fonds d’urgence et des mesures de crise mobilisés depuis 2020, « de nombreuses mesures ont été mises en place par l’Etat depuis 5 ans sans que, les professionnels en conviennent, leur mise en œuvre n’ait pu résoudre les ferments structurels de la crise » pointe la ministre, notant que « les dispositifs dont j’ai moi-même décidé de l’application sont encore en cours de déploiement comme l’aide exceptionnelle aux jeunes vignerons [NDLR : 9 millions €et l’arrachage définitif pour lequel l’AGPV m’a demandé de rallonger les délais de déclaration [NDLR : qui s’achevaient le 21 juillet, pour 110 millions € mobilisés] ce que j’ai accepté. »

Rendez-vous est désormais pris après la récolte.

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Tous les commentaires (6)
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Dominique Le 21 juillet 2025 à 22:58:23
@Olivier Tout à fait d'accord avec toi. Ceci dit, je n'ai jamais entendu le Collectif refuser que "les mêmes" aillent négocier au nom des vignerons de Bordeaux. Un mandat avait même été donné au vice-président de l'interpro lors d'une réunion "unitaire" à la maison des vins de Bordeaux. "Les mêmes" allant négocier, on a étonnamment les mêmes travers, les mêmes orientations et les mêmes résultats. J'ai même lu ( avec incrédulité ) un de tes très proches écrire après la ré-élection de Bernard Farges à la présidence du CIVB : "La continuité permet la poursuite des combats ». La continuité à 1,39? la quille ?  Faire l'économie d'un changement de gouvernance c'est confort, c'est s'épargner beaucoup de peine au départ, mais c'est pour souffrir beaucoup à l'arrivée. Maintenant, les cartouches sont grillées et les caisses de l'Etat à sec. Heureusement, Dieu veille sans doute sur nous.
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Olivier Metzinger Le 20 juillet 2025 à 09:09:05
Depuis 2020 des mesures coûteuse ont été prise, à la demande des élus du vignoble, qui chantaient encore il y a 18 mois que la crise était conjoncturelle et pas structurelle. Cette monumentale erreur d'appréciation nous place dans la situation actuelle, nous avons cramé nos cartouches par un aveuglement historique. Encore en 2025 des centaines d'hectares de plantation nouvelle demandé en France... Alors que nous aurions dû dire STOP il y a 10 ans minimum. Mais c'est les mêmes qui rencontrent la ministre, encore aujourd'hui, résultat d'un système électif à multiple niveau, assurance de stabilité (ou d'inefficacité). N'oublions pas qu'on récolte ce qu'on sème.
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Newdeal Le 18 juillet 2025 à 19:26:50
C'est reparti pour un tour. Une nouvelle réunion. Une nouvelle table ronde. Un énième « plan de soutien » à coups de pansements tièdes et de perfusions budgétaires. Tout ça pour une profession qui, il faut bien le dire, se délite lentement, mais sûrement. Et pendant qu'on tente de sauver les meubles avec des mesurettes, on continue, tranquillement, à arroser de subventions publiques des LVMH, Bolloré, Courbit, Bruel et compagnie. Ces noms qui brillent dans les magazines? et dans les listings de FranceAgriMer, lorsqu'il s'agit de décrocher des aides à 30, parfois 40 %, pour acheter du matériel dernier cri ou financer des campagnes à l'export. Tout ça, en bénéficiant déjà d'avantages fiscaux colossaux à l'achat. Le jackpot ! Alors on nous dira : « On ne peut pas faire de discrimination, les aides sont ouvertes à tous. » Peut-être. Mais où est la justice là-dedans ? À quel moment a-t-on décidé que les fonds publics devaient servir à financer les caprices fonciers de millionnaires en mal de prestige ? Pourquoi ces aides ne sont-elles pas exclusivement réservées à ceux qui en ont réellement besoin : de vrais jeunes agriculteurs, de véritables porteurs de projets, ceux qui ont les mains dans la terre et un modèle économique viable, pas ceux qui viennent s'offrir un domaine comme on s'offre un cheval de course ou une danseuse de luxe ? Car ces investisseurs, soyons clairs, n'ont rien à faire de la terre. Rien à faire de la qualité, de la transmission, du terroir. Ce qu'ils aiment, ce sont les tableaux Excel, les consultants qui savent tout , les collaborateurs interchangeables, les vins marketés comme des sneakers. Et le vignoble, lui, pendant ce temps-là, perd peu à peu son âme. Et nos interprofessions ? Nos syndicats ? Nos fédérations ? Aux abonnés absents. Incapables de défendre les vrais enjeux, les vrais gens. Trop occupés à gérer l'existant pour avoir le courage de penser l'avenir. Et donc, on continue. On injecte des millions pour maintenir artificiellement en vie des coopératives à bout de souffle, qu'on aurait dû aider à changer de modèle? il y a vingt ans. Aujourd'hui, c'est trop tard. Et avec les modes de management actuels, c'est même devenu impossible. Il faut tout changer. Tout repenser. Tout reconstruire. Heureusement, certains l'ont compris. Discrètement, efficacement, ils s'organisent, ils s'adaptent, ils innovent. Mais ils sont encore trop peu nombreux. Car le constat est sévère : une part importante de nos vignerons, de nos coopérateurs, de nos négociants va disparaître. Et avec eux, un paysage entier, une culture, une histoire. Et ça, ce n'est pas juste une mauvaise nouvelle. C'est une tragédie silencieuse.
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Geoffrey BASTIDE Le 18 juillet 2025 à 18:52:40
Autant de phrases alambiquées pour ne rien dire, c'est du grand art ....
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augustin Le 18 juillet 2025 à 13:31:07
on n en finit pas de nous écouter dans l objectif évident de nous endormir de gagner du temps comme Maurice dans la pub au poisson rouge Mme genevard pousse le bouchon un peu loin, avec le risque de bouchon en question saute de la bouteille et vienne dans le gosier du gouvernement :*) inertie affolante et comme par hasard plus un mot sur les deux prêts bancaires pge bpi pourtant annonces à grand bruit il y a encore 6 mois .Triste impression d être pris pour des quiches .
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Renaud Le 18 juillet 2025 à 12:12:32
?.. le chien aboie et la caravane passe?? jadis un autre avait dit :  « je vous ai compris !? ». Tout ça pour rien dire. De la calinotherapie a son habitude
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