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our la protection antigrêle du vignoble bordelais, « on peut considérer que le budget 2025 est bouclé. Nous maintenons le seuil de risque de 30 % jusqu’au bout de la campagne » annonce le vigneron médocain Dominique Fédieu, qui préside l’Association départementale d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques de la Gironde (Adelfa 33). Il y a quelques semaines, le réseau bordelais de 139 générateurs à iodure d’argent (activé par 1 salarié et 350 bénévoles du 15 avril au 15 octobre chaque année) peinait à boucler son budget 2025 : avec 220 000 euros réunis en 2025, il en manquait 100 000 €, ce qui a fait monter un temps le seuil d’intervention de 30 à 40 % de risque de dégâts de grêle (revenu à 30 % après des orages durant lesquels il n’y avait pas eu de déclenchement, notamment le 10 mai).
La situation financière de l’ADELFA 33 a pu se débloquer grâce à 50 000 euros d’aide de la région Nouvelle Aquitaine (alors qu’elle indiquait fin 2024 ne pas avoir à s’impliquer) et 20 000 € du département de la Gironde (qui expliquait il y a peu avoir fait un effort en passant de 20 000 € en 2024 à 35 000 € d’aide au fonctionnement en 2025, alors que l’ADELFA rappelait que le montant était précédemment de 165 000 €/an). Ce lundi 7 juillet, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a validé le versement d’une « aide exceptionnelle » de 50 000 € à l’ADELFA pour lui « permettre de retrouver un équilibre économique, reposant sur les cotisations des professionnels et des collectivités locales » face à « des difficultés conjoncturelles qui menacent le maintien et l’efficacité de son réseau ». Ce mercredi 2 juillet, la conférence des financeurs du département de la Gironde a validé la « subvention exceptionnelle » de 20 000 € après « les récents évènements climatiques extrêmes qui ont durement frappé la Gironde, avec des épisodes de grêle très localisés et dévastateurs, rappellent, à quel point l'action préventive est capitale pour les agriculteurs, et notamment pour le secteur de la viticulture ».
Pour le budget 2026 de l’ADELFA, les financeurs ne se prononcent pas encore. Ce 7 juillet, lors de l’assemblée générale du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), le préfet de région Étienne Guyot, a pointé qui si des solutions de financements ont été trouvées pour 2025, il faut désormais savoir « comment pérenniser le financement ? Comment chercher des contributions ? C’est notre programme de travail, l’État jouera sa partition » en organisant de nouvelles réunions de travail entre les parties. « Nous avons eu une rencontre très positive sous l'égide du préfet pour consolider le financement de l'association. Nous avons plusieurs rendez-vous prévus cet été sur ce sujet » confirme Dominique Fédieu. Le conseiller départemental du canton Sud-Médoc (majorité départementale PS) note des signes positifs : « la Fédération des Grands Vins de Bordeaux (FGVB) semble prête aussi à faire un effort complémentaire en poursuivant l'amélioration du maillage sur la côté atlantique et le sud du Département. Cette année, plus de communautés de communes cotisent on ressent une sensibilité plus importante des élus locaux aux problématiques grêle. Je ressens davantage un mouvement collectif pour continuer la prévention contre la grêle. »
