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Rendement Champagne : "nous demandons 10 500 kg/ha" en 2025
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Vignerons Indépendants
Rendement Champagne : "nous demandons 10 500 kg/ha" en 2025

Présidente de la fédération des Vignerons Indépendants de Champagne, Christine Sevillano plaide pour un rendement à 10 500 kg/ha, éventuellement assorti d’une petite baisse du prix du raisin. Elle estime que le vignoble n’a pas être sacrifié suite aux erreurs stratégiques des metteurs en marché qui ont trop augmenté leur prix.
Par Aude Lutun Le 09 juin 2025
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Rendement Champagne :
'Où sont passées les belles maisons de négoce champenois qui raisonnaient sur le long terme ?' pose Christine Sevillano. - crédit photo : Fédération des Vignerons Indépendants de Champagne
L

e rendement autorisé pour 2025 devrait être connu le 23 juillet. Quelle est votre position ?

Christine Sevillano : Nous demandons une appellation à 10 500 kg/ha. C’est une appellation ambitieuse. Il nous faut tous, collectivement, repartir à l’assaut des marchés ! J’entends parler d’un rendement couplé à un déblocage selon les ventes de fin d’année. Nous y sommes opposés. La réserve doit uniquement servir à compenser les baisses de rendements liés à des problèmes climatiques. Elle ne doit pas avoir un rôle spéculatif ou économique.

 

Vous estimez qu’il y a trop d’outils annexes au rendement ?

Oui, il faudrait être focus sur la vendange fraîche. Je propose que cette année il n’y ait pas de vente de vins clairs. Et de supprimer définitivement les VO qui sont devenus un outil spéculatif.

 

10 500 kg/ha, cela représente plus que les ventes de 2024…

Oui, mais j’espère bien que l’on va vendre plus que le remplacement des bouteilles vendues en 2024 ! A 9 500 kg/ha on met les vignerons en difficulté. Nous aussi nous avons des trésoreries tendues. Nous voulons un risque équilibré entre le négoce et le vignoble. Et pas le sacrifice du vignoble.

On demande à avoir 10 500 kg/ha car nous avons l’ambition de vendre des bouteilles. Que l’on ne nous dise pas de prendre une carte de négoce pour compenser une petite appellation, ce n’est pas dans nos gènes et c’est éviter de se poser les bonnes questions.

 

Quelles seraient les bonnes questions ?

Le prix de la bouteille de champagne en est une. La hausse des prix de certains metteurs en marché, après le Covid, a été du grand n’importe quoi ! Cela a écorné notre image. Il fallait intégrer l’inflation et la hausse des coûts de production mais pas augmenter de cette manière ! J’ai récemment rencontré un caviste qui m’a dit qu’il orientait ses clients vers d’autres effervescents car il avait le sentiment que la Champagne s’était moquée de lui avec la hausse des prix !

 

Le négoce a-t-il raisonné à court terme ?

Oui, et de plus en plus ! Où sont passées les belles maisons de négoce champenois qui raisonnaient sur le long terme ? Ils mettent en avant la hausse du coût des stocks avec l’augmentation des taux d’intérêts. Mais nous aussi nous avons des stocks à financer ! Les viticulteurs n’ont pas à payer les erreurs commerciales et stratégiques d’une partie des metteurs en marché. On ne peut pas sacrifier les vignerons qui sont là depuis des générations.

 

Que proposez-vous pour augmenter les ventes ?

Il faut tout mettre en œuvre pour rester le roi des effervescents. On a perdu quelques années mais il faut y aller collectivement. Mettons-nous tous autour d’une table, faisons le bilan de nos erreurs et réfléchissons à un plan d’attaque commun. En Angleterre, le prosecco a pris l’ascendant sur le champagne en termes d’image grâce à une présence très forte. Nous avons une vraie question à nous poser sur le rôle commercial et de communication du Comité Champagne. Il faut peut-être faire davantage que la présence des bureaux à l’étranger comme c’est le cas actuellement. L’innovation interprofessionnelle ne doit pas porter que sur la technique mais aussi sur l’image et sur la manière de vendre.

 

Si les vignerons obtenaient 10 500 kg/ha, seriez-vous prête à accepter une baisse du prix du raisin ?

Oui mais uniquement avec un rendement à 10 500 kg/ha. Et la baisse doit s’appliquer sur l’ensemble du vignoble et non dans quelques régions ciblées. Une petite baisse du prix du kilo de raisin pourrait inciter les vignerons à commercialiser davantage. Retroussons-nous les manches collectivement !

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