epuis la décision du Conseil d’Etat du 26 avril 2024 annulant la liste des espèces qui étaient considérées comme non attractives pour les abeilles et les autres insectes pollinisateurs, dont faisait partie la vigne, les traitements phytosanitaires réalisés dans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée devaient respecter l'arrêté du 21 novembre 2021.
En période de floraison, les vignerons devaient appliquer leur insecticide dans les 2 heures précédant ou les 3 heures suivant le coucher du soleil tel que défini par l’éphéméride. Ils devaient aussi choisir une spécialité bénéficiant de l’ancienne « mention abeilles » ou ne comportant pas une mention interdisant son utilisation.
En attendant la révision de l’arrêté ministériel du 27 avril 2021 relatif à la lutte contre la flavescence dorée de la vigne et contre son agent vecteur attendue pour cet été, l’arrêté publié au Journal officiel de la République française ce 13 mai revient sur ce dernier point. « Les produits phytopharmaceutiques n'ayant pas fait l'objet d'une évaluation et d'une autorisation pour une utilisation sur une culture attractive en floraison peuvent, en l'absence d'un autre produit ainsi autorisé disponible, être utilisés sur les vignes en floraison dans le cadre de la lutte obligatoire contre le vecteur de la flavescence dorée », précise-t-il.
En dehors de la lutte obligatoire contre la flavescence dorée, l’arrêté du 21 novembre 2021 continue à s’appliquer à tous les autres insecticides, acaricides, herbicides, ou fongicides. Le texte est valable pour tous les phytos et adjuvants et ne prévoit pas d’exceptions pour les produits de biocontrôle, à faible risque, ou autorisés en agriculture biologique. Les seules exemptions concernent les produits d’éclaircissage, les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), ainsi que les pièges et les diffuseurs de phéromones. Il prévoit cependant trois circonstances particulières permettant d’adapter les horaires de traitement sans autorisation ou déclaration préalable, parmi lesquelles l’urgence liée au développement d’une maladie, comme le mildiou. Le gouvernement a explicité les dispositions de l’arrêté dans une foire aux questions.