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Le Conseil d’État juge la vigne attractive pour les abeilles et retoque l’arrêté phytos pollinisateurs
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Coup de tonnerre
Le Conseil d’État juge la vigne attractive pour les abeilles et retoque l’arrêté phytos pollinisateurs

Visant notamment la vigne, la plus haute juridiction administrative vient d’annuler la liste des cultures exemptées de contraintes horaires pour leurs traitements phytos dans l’arrêté pollinisateurs.
Par Alexandre Abellan Le 02 mai 2024
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Le Conseil d’État juge la vigne attractive pour les abeilles et retoque l’arrêté phytos pollinisateurs
Visitées par les abeilles, les vignobles n’étaient jusque-là pas considérés comme attractifs par la réglementation française. - crédit photo : Adobe Stock (Michael O'Neill)
S

i ses conséquences immédiates sur la campagne de traitements phytos 2024 dans le vignoble ne sont pas connues à date, la décision prise ce vendredi 26 avril par le Conseil d’État d’abroger la liste des cultures non attractives pour les insectes pollinisateurs du 24 mars 2022 ne pourra pas être neutre. Révélé par la France Agricole, l’avis de la plus haute juridiction administrative remet en cause la parole gouvernementale pour exempter la vigne des fortes contraintes horaires imposées aux traitements phytosanitaires pendant la floraison des cultures jugées attractives par l’arrêté pollinisateur du 21 novembre 2021 (sachant qu’il faut prendre en compte l’enherbement).

Suivant dans son arrêt les principaux arguments des requérants, les apiculteurs d'Occitanie, le Conseil d'État s’appuie sur le document d'orientation de 2014 sur l'évaluation des risques liés aux produits phytopharmaceutiques pour les abeilles mellifères, les bourdons et les abeilles solitaires par l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l'étude Attractiveness of Agricultural Crops to Pollinating Bees for the Collection of Nectar and/or Pollen de 2017 du ministère de l'Agriculture des États-Unis (USDA) pour juger que « la vigne est attractive sous certaines conditions pour les abeilles à miel » (des « + » étant notés dans les deux études pour le pollen de Vitis vinifera sur l’abeille mellifère et d’autres insectes pollinisateurs).

Erreur manifeste d'appréciation

Epinglant en plus de la vigne l’attractivité de la lentille, du pois et du soja, le Conseil d'État note que « les études dont le ministre de l'Agriculture se prévaut en défense pour contester l'attractivité [de ces] cultures […] n'apportent pas d'éléments suffisants pour remettre en cause les conclusions des études de l'EFSA et de l'USDA. Il résulte de l'ensemble des données scientifiques ainsi disponibles à la date à laquelle ils ont pris la décision contestée qu'en intégrant la lentille, le pois (Pisum sativum), le soja et la vigne parmi les cultures non attractives pour les abeilles et les autres insectes pollinisateurs, les ministres chargés de l'agriculture, de la santé, de l'environnement et de la consommation ont entaché leur décision d'une erreur manifeste d'appréciation. »

D’où la décision : « la liste des cultures qui ne sont pas considérées comme attractives pour les abeilles ou d'autres insectes pollinisateurs est annulée en tant qu'elle mentionne la lentille, le pois (Pisum sativum), le soja et la vigne ». La justice administrative ayant parlé, l’affaire est désormais à suivre dans les ministères.

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Tous les commentaires (8)
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pb Le 16 mai 2024 à 13:47:23
Apres quelques générations a bouffer du poulet a la sciure du poisson pané et boire du coca....on perd totalement les réalités....vous avez dit hors sol..je dirais betise stratosphérique .hypocrisie totale on doit respecter mais on peut s autoriser des dérogations permanente...a vouloir satisfaire tout le monde le pouvoir se perds ....bonne chance pour les élections a venir...
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pg Le 04 mai 2024 à 18:03:33
En 35 ans de métier, je n' ai jamais vu une abeille butiner les vignes.... Le Conseille d 'Etat a récemment retoqué une réforme de l' assurance chômage sous le prétexte que ce n' était pas le bon moment ( il me semble que le bon moment c' est quand il y a 5 millions de demandeurs potentiels d' emplois et que je dois en passer 15 pour en avoir 5 dont 2 Slovaques). C' est à se demander qui a été élu pour gouverner ( gouvernent-ils , ) ? Pour ce qui est des lentilles et du soja , une question simple : les abeilles butinent-elles ces fleurs ? Si c' est non , le Conseil d' Etat pourra être considéré comme un des multiples organismes dévoyés par des décisions politiques et militantes ( ou plutôt une nouvelle confirmation ). la vérité se trouve entre Dominique et Benji. Elle plait ni à Dominique , ni à Benji. La démocratie c' est toujours ainsi. A condition qu'elle ne soit pas dévoyée.... Le plus comique dans l' affaire , c' est que l'on pourrait être amené à traiter la nuit ... Au détriment des riverains ( et de notre santé ) qui seraient amenés à saisir le Conseil d' Etat . Ce Dernier statuerait , forcement en faveur des riverains.... Ca me rappelle qu' avant la guerre en Ukraine , la majorité des Français était contre les centrales nucléaires. La peur de manquer de courant électrique en plein hiver a inversé la tendance. A force de contraintes intenables , la production agricole Française finira par s' effondrer. Les prix grimperont et les rayons se videront. Alors , la vox populi redeviendra raisonnable. Et le Conseil d' Etat avec elle. Mais , y aura-t-il encore des paysans en France... ? Y aura-t-il encore une démocratie ? La mutation de l' agriculture vers le stricte minimum de pesticides doit se faire . Les agriculteurs eux-mêmes en conviennent. Mais laissons du temps à la recherche . Si c' était si facile , il y a longtemps que ce serait chose faite ! Allez demander à tous les automobilistes de passer à l' électrique du jour au lendemain . Impossible avant des 10enes d' années.... Laisser du temps au temps , ce n' est pas rien faire. " la France , ce paradis peuplé de gens qui se croient en enfer".
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Centene Le 04 mai 2024 à 11:21:50
Viticulteur et apiculteur J'ai été chargé par la DSV au début des applications par hélicoptère des premiers traitements insecticides de lutte contre la flavescence dorée sur le cru. Banyuls/Collioure d'étudier leur éventuelle conséquence sur les très nombreux ruchers présents autour des vignes. Les résultats ont montré qu'il n'y avait aucun dommage Combien d'apiculteurs et/ou de viticulteurs siègent au conseil d'état ?.
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Dominique Le 03 mai 2024 à 17:48:25
@Benji j'avoue ne pas avoir eu de connaissance assez précise sur la lentille, le pois et le soja pour y aller de mon commentaire. Mais pour ce qui est de la vigne, j'ai un petit mot à dire. Très concrètement, à Bordeaux, les traitements contre la flavescence dorée ne sont encore en place après plus de 20 ans, qu'à cause de la nullité de la fameuse "filière". Ce n'est pas à cause de la règlementation ou des "contre-pouvoirs". J'ai été bien placé pour voir qu'aucun plan global prophylactique n'a été mis en place avec prospection généralisée, traitements sectorisés, chauffage obligatoire des plans et éradication des riparias porteurs sains le long des parcelles. Ce qui était invariablement acté après chaque réunion, c'était "traitement obligatoire sur la commune et toutes les communes limitrophes". On se couvrait administrativement sans même vérifier l'application des décisions. Des appellations étaient prospectées à raison de 10% des surfaces par an, ce qui donnait aux foyers naissants le temps de prospérer. Toute la "filière" ( et l'administration ) a acté ce laisser faire contraire à toutes les règles d'une bonne prophylaxie. Résultat : avec la débandade économique actuelle en plus, on va voir le pire. Alors accuser les diverses règlementations c'est très facile. Ca rejette la faute sur d'autres. Mais là comme dans le domaine de l'équilibre offre/demande, des prix etc... Il faudrait une réflexion, une maturité collective et un esprit de responsabilité.
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J.Henry DAVENCE Le 03 mai 2024 à 06:45:53
Le vrai problème français , c'est qu'à force d'installer des contre pouvoirs partout par peur de ne plus être assez "représentatif des droits de l'homme, de tout et de rien" plus personne ne peut avancer avec certitude et sérénité. Tout est remis en cause en permanence et à tout moment. Personne ne peut travailler dans de telles conditions d'incertitudes juridiques et autres... et ce n'est pas valable que pour la viticulture, malheureusement!
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Benji Le 02 mai 2024 à 22:33:47
Bien oui Dominique je réagit ce qui n'est absolument pas votre cas ,vu que vous soutenez tous les militants responsable de l'agribashing français avec le consentement de ce Conseil d'état qui s'autoproclame souvent au dessus des lois ! Combien de pays concurrents surenchérissent toutes les normes,combien ont autant d'administration ,la France est championne de la sur transposition sans contrôler les importations les dernières manifestations l'on prouvées ! Alors Dominique pour une fois défendez toute notre agriculture au lieu de constamment dénigrer nos productions françaises qui ne correspondent pas à votre lobby altermondialistes anti économique !
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Dominique Le 02 mai 2024 à 21:39:18
je m'inquiétais de ne pas avoir vu mon collègue Benji réagir au quart de tour. Une baisse de réactivité liée à une petite carence en folpel ? Mais non, voilà enfin un signe de vie et c'est rassurant. Toujours frais et dispo pour une révision du droit constitutionnel français ( à envoyer au Palais Royal ) . Plus sérieusement, cet épisode montre le creux juridique des annonces d'Attal sur les pesticides et leur autorisation. Le premier ministre n'est pas habilité à délivrer des AMM. S'il veut s'emparer de cette compétence, il peut dé-saisir l'ANSES mais il aura alors la responsabilité pénale des décisions. Ca m'étonnerait que le Directeur de l'ANSES valide une AMM les yeux fermés sur ordre d'Attal, s'il ne veut pas courir le risque de finir avec les bracelets entre deux gendarmes. Il me semble me souvenir que l'ANSES a été chargée de délivrer les AMM pour éviter aux ministres le risque pénal.
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Benji Le 02 mai 2024 à 18:46:10
Je pense qu'il est grand temps que le monde agricole ainsi que les médias s'intéresse au conseil d'état pour savoir qui sont les membres et quels lobbys le dirige ! Comment ces membres peuvent ils continuellement cautionner les dérives hors la lois (bassines,zadistes,jugements, znt,etc?) sans jamais se soucier des producteurs ni des conséquences économiques et humaines de leurs sentences complètement déphasés des réalités de terrains! De plus qui finance ce conseil d'état dont les membres sont nominés par copinage politique et tous grassement payés par les contribuables !! Il est temps que notre gouvernement fasse le ménage et des économies en supprimant cet énième conseil
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