onfronté à la flambée des prix de l’énergie à la sortie du covid et ayant reçu des courriers l’avertissant de possible coupures d’électricité, le regroupement de coopératives Union Champagne a franchi le pas du photovoltaïque. L’entreprise a fait poser ses premiers panneaux sur le toit-terrasse de son site de stockage de bouteilles Oger en 2022. « Satisfaits, nous avons rapidement demandé au prestataire Initial Expertise de travailler sur l’agrandissement de la centrale pour atteindre 190 kWc », retrace Nicolas Meyer, directeur de production. Le chantier s’est achevé fin 2023 avec la couverture de 1000m². « De quoi produire en 2024 200 MWh sur les 820 que nous consommons chaque année pour chauffer ou refroidir l’entrepôt et maintenir notre champagne à 13°C. Soit près de 25% de nos besoins », continue Nicolas Meyer.
Lorsque la centrale produit plus d’électricité que le site n’en consomme, « comme cela a été le cas avec le superbe ensoleillement et les températures de mars et d’avril », Oger partage le surplus avec les caves de production d’Avize, distantes de 2,5 km. « Il n’y a pas de câble tiré entre les deux, précise Nicolas Meyer. Mais le volume d’électricité que nous avons injecté sur le réseau Enedis est soustrait de la facture d’Avize, qui n’a plus qu’à payer les frais d’acheminement. Cette boucle d’autoconsommation collective nous permet d’utiliser la centrale de manière optimale, sans écrêtement de l’onduleur. » La semaine dernière, l’entreprise Union Champagne a voté la construction d’un nouveau bâtiment à Oger sur le toit duquel seront posés 1000 panneaux solaires pour arriver à un total de 450 MWh annuels représentant 40% des besoins du site et générant un surplus couvrant 8% de ceux d’Avize.
Cette nouvelle installation est chiffrée 209 500 €. En estimant 15 000 € d’économies sur Oger et 9000 € sur Avize, et en prenant un prix de revient du kWh sur 25 ans de 4,5 ct €, Initial Expertise a calculé un retour sur investissement en 9 ans. « Avec les 35 000 € de subvention Climaxion que nous avons obtenus de la Région en 2022, nous devrions avoir rentabilisé la première centrale en 7 ans », confie encore Nicolas Meyer.