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Les chiffres inédits de la crise du vin de Bordeaux
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En direct des tribunaux
Les chiffres inédits de la crise du vin de Bordeaux

Témoignant de la fragilité de toute une filière rudement secouée, les tribunaux girondins recensent 265 défaillances dans le vignoble bordelais en 2024.
Par Alexandre Abellan Le 24 avril 2025
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Les chiffres inédits de la crise du vin de Bordeaux
Le nombre de défaillances viticoles a augmenté de 58 % au tribunal de Libourne l’an passé. - crédit photo : Alexandre Abellan
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e 16 avril à l’occasion de la réunion à la préfecture de Gironde de la cellule opérationnelle sur la viticulture (ex-cellule de crise lancée fin 2022), les représentants de la filière des vins de Bordeaux ont pu prendre connaissance de chiffres jusque-là inédits des difficultés viticoles : le nombre de procédures collectives ouvertes en 2024 par les tribunaux judiciaires de Libourne et de Bordeaux. Et leurs évolutions : +58 % avec les 86 défaillances recensées à Libourne en 2024 par rapport à 2023 (dont les 58 ouvertures étaient déjà en hausse de 61 % par rapport à 2022). Pour Bordeaux, ce sont 179 procédures qui ont été ouvertes en 2024, avec 19 sauvegardes judiciaires, 73 redressements judiciaires, 51 liquidations judiciaires, mais aussi 23 conversions de procédures en liquidations judiciaires et 13 résolutions de plan de redressement en liquidations judiciaires. Témoignant que la situation ne s’améliore pas, ce premier trimestre 2025 voit le tribunal judiciaire de Bordeaux enregistrer 29 ouvertures de procédures (5 sauvegardes, 14 redressements, 7 liquidation et 3 conversions en liquidations).

Alors que d’autres indicateurs nationaux témoignent d’une explosion des procédures collectives dans le vignoble (avec des codes d’activité d’entreprise suivis qui différent et arrivent à des chiffres différents), ces chiffres en direct des tribunaux confirment la fragilisation galopante de l’économie viticole bordelaise face aux déséquilibres entre dettes croissantes et recettes toujours plus réduites. Si le vignoble de Bordeaux se restructure rapidement (8 726 hectares à arracher par le plan girondin et 4 220 ha candidats à l’arrachage national) et que de nouveaux outils financiers sont ouverts (un prêt de consolidation de la dette pour regagner en trésorerie), « la crise viticole est profonde » pointe dans un communiqué Étienne Guyot, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, qui note que « des exploitations souhaitent réduire leurs surfaces en production ou ne trouvent pas de repreneurs » et souhaite qu’« une estimation des surfaces restant à arracher soit faite par les professionnels ».

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Tous les commentaires (3)
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bill et boule Le 28 avril 2025 à 06:42:51
la déclaration de cessation de paiement n est pas une faute laissée par la loi mais une obligation juridique faite au gérant.Les notions de passif Exigible et d actif règlement disponible semblent largement inconnues voire c est pire méconnues et beaucoup d avocats experts comptables ou commissaires au compte, sans oublier les administrateurs judiciaires se trouvent confrontés à des gérants dans le deni et l évitement. Mieux vaut faire face , constater la cp , mettre en place les po et tenter de continuer à avancer sur ces nouvelles bases juridiques , qui présentent l avantage d être alignées sur la réalité de la situation .Mais attention !!! observation rime avec vigilance et il faut desormais alors faire du chiffre et reconstituer la trésorerie.Pas facile lorsque les offres de lots de vin prolifèrent pour de bons millésimes , des press books excellents mais surtout des prix de plus en plus misérables pour des volumes de plus en plus significatifs . Face à des négociants bordelais une fois de plus sous l emprise d une sortie en primeur, cette fois du millésime 2024 , qui ne leur permettra pas forcément de se refaire une cagnotte pourtant utile voire indispensable . Les pouvoirs publics laissent faire mais le réveil de début 07 sera compliqué lorsque les chiffres de defaillances survenues au printemps seront connus . Sauf plan d urgence sur le plan bancaire, couplé avec une relance vigoureuse de l export , la lenteur des sorties de stock en livrable reste le poison . Les 2 prêts genevard et la campagne du pub actuelle pourraient bien ne pas suffire à apporter le remede requis .
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augustin Le 24 avril 2025 à 22:30:43
les chiffres des defaillances sont parfaitement accessibles pour celui qui veut les connaître.Altares dun et bradstreet en fait une compilation au niveau national mais la préfecture le civb tout et les aoc ont eu accès à ces chiffres potentiellement depuis fort longtemps, sans vouloir en mesurer la gravité jusqu a présent .Le fait est qu tout ce petit monde ne veut rien entendre , que les administrateurs judiciaires comme les mandataires liquidateurs ne sont jamais invités alors qu ils ont tant a dire .Continuons la politique de l autruche, cliaquons un pognon de dingue en pub et en arrachage de parcelles et allons droit au mur en klaxonnant :^( . Tous les courtiers et négociants le disent : tout le monde est littéralement tanke par un stock acheté trop cher et en trop grandes quantité et il faut régler une bonne fois pour toute ce problème dès vins spéculatifs pour enfin revenir aux vins distributifs .Tout le monde le sait à Bordeaux et on continue à regarder ailleurs. C est un tragique remake du film " Festen " transposé à la viticulture .Les chiffres des défaillances ne vont pas se calmer car les règlements amiables en échec migrent sur les sauvegardes, elles mêmes vers les cp , qui mènent aux po puis aux lj. Ce n est plus désormais qu une question de temps , sauf à trouver rapidement les nouveaux marchés à même de résorber ce funeste stock dont les millésimes collent plus ou moins avec la crise covid et ses séquelles. 18 19 20 à peu près bouclés mais quid de 21 23 et 24, alors que 22 fait figure de cavalier seul compte tenu de sa qualité exceptionnelle. Brésil ,Inde il faut faire vite car les italiens et les australiens notamment s y positionnent avec rapidité et demain tout sera encore plus compliqué. Qu attendons nous ?
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Cahuita Le 24 avril 2025 à 20:52:00
Et entre le 3 janvier 25 et le 5 février 25, le tribunal judiciaire de libourne a enregistré autant de nouvelles procédures que sur tout 2024? Entre ceux qui y sont, ceux qui n'osent pas y aller et ceux qui vont y aller, personne ne sera épargné.
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