ne salle (d’audience), deux ambiances. Ce vendredi 28 mars, à partir de 9h au tribunal de Carcassonne, débute « l'audience dans le cadre du dossier de Marius Lafite, poursuivi par Sandrine Rousseau pour injures », rappelle dans un communiqué le syndicat des Vignerons de l’Aude, dont Marius Lafite, viticulteur à Alairac, est adhérent.
Pour rappel, dans une séquence ayant fait largement le tour des réseaux sociaux et émissions télé, un groupe d’agriculteurs avait invectivé le 12 juin 2023 la secrétaire nationale du parti EELV Marine Tondelier et la députée du même parti Sandrine Rousseau, venues soutenir un collectif d’opposition à la construction d’un projet de golf et hôtel de luxe à Fontiers-Cabardès. C’est au cours de cette séquence qu’un « va faire la soupe, salope » capté en direct par les caméras avait été adressé à la députée Sandrine Rousseau au cours d’un face-à-face tendu en présence des forces de l’ordre.
Alors que Sandrine Rousseau a confirmé auprès d’Ici Roussillon sa présence lors de cette audience, le Syndicat des Vignerons de l’Aude annonce de son côté « une grande mobilisation devant le tribunal, dès 8h devant le tribunal de Carcassonne pour soutenir notre collègue et ami ». Appelant à une mobilisation calme, « pour le bien de Marius, nous vous demandons de ne pas faire de provocations (pas d'insultes, de pancartes », le syndicat s’affiche au soutien de son adhérent, d’ailleurs défendu par l’avocat du syndicat Me Frédéric Pinet. Indiquant « ne pas contester des propos largement diffusés sur les réseaux sociaux », ce dernier n’en dit pas plus sur la ligne de défense du vigneron audois.
Comme un cheveu sur la soupe, l’ambiance devant le tribunal sera néanmoins sous surveillance, la section audoise de la Confédération paysanne appelant également à une mobilisation, aux côtés de Nature et Progrès Aude, ADEAR 11 et Solidarité paysans Aude, devant le tribunal à 8h30, « afin de dénoncer les injures sexistes proférées à l’encontre d’une représentante politique ». Au son de « ni la terre ni les femmes ne sont des territoires de conquête », la section audoise de la Confédération paysanne appelle à ne pas accepter « les propos sexistes et dégradants qui ont été proférés par un agriculteur puis repris lors de manifestation agricole. Ne laissons pas des propos aussi odieux être banalisés », pose un communiqué. Au-delà de ça, la Confédération paysanne de l’Aude dénonce le « long travail à faire par la profession agricole pour lutter contre les discriminations et violences faites aux femmes ».