Personne ne gagnera rien à une guerre commerciale ! Face à la menace de taxation à 200% de nos vins et spiritueux par les États-Unis, nous serons à 200% aux côtés de ces filières emblématiques de l’excellence française » déclare sur X la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard ce 13 mars en soirée. Dans une réaction dans la journée à la brulante menace des 200 % de taxes sur les vins et spiritueux français brandie par le président des États-Unis, Donald Trump, la ministre s'affirme mobilisée pour négocier une sortie de crise rapide et apaisée. L’ex-députée du Doubs semble vouloir faire redescendre la pression pour éviter l’emballement et revenir sur des bases plus diplomatiques d’une discussion entre partenaires commerciaux. « Dans le différend qui oppose l'Union Européenne aux États-Unis, chaque partie a annoncé des mesures douanières » rappelle la ministre, pointant que « les États-Unis ont choisi de relancer le contentieux sur l'acier et l'aluminium, l'Union Européenne a répondu en annonçant, à titre de contre-mesures, la taxation d'un ensemble de produits d'un montant équivalent. Ces deux annonces ont vocation à servir de base à la négociation qui va s'ouvrir. »
Formant en creux un appel à l’apaisement diplomatique, Annie Genevard reste cependant prête à soutenir une surenchère s’il n’y a pas d’issue négociable : « la France et l'Union Européenne ne souhaitent pas une guerre commerciale avec les États-Unis, telle que le président Trump en a pris l'initiative. Elles réagiront toutefois fermement pour sauvegarder les intérêts de leurs entreprises, face à des mesures arbitraires et contraires au droit international. » Courant février, alors que les premières menaces américaines se faisaient entendre, la Commission Européenne affirmait déjà sa volonté de rentrer dans le bras de fer si l'administration Trump prenait l'initiative de taxer ses produits alimentaires. L’Europe « répondra fermement à tout partenaire commercial qui imposerait de manière injuste ou arbitraire des droits de douane sur les produits de l'Union Européenne » indiquait Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne.