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Ce n’est pas la taille du salon qui compte pour ProWein, mais la façon de s'en servir
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Édition 2025
Ce n’est pas la taille du salon qui compte pour ProWein, mais la façon de s'en servir

Longtemps n°1 des salons professionnels du vin, ProWein arrive désormais nettement derrière Wine Paris en termes d’ampleur. Ce qui ne l’empêche pas de conserver ses ambitions de place de marché incontournable alors que la crise internationale des ventes rebat les cartes de la filière en termes de production et de commercialisation. Le point avec Peter Schmitz, le directeur du salon de Düsseldorf.
Par Alexandre Abellan Le 16 mars 2025
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Ce n’est pas la taille du salon qui compte pour ProWein, mais la façon de s'en servir
Pour les salons B2B du vin, 'la part du gâteau s'est considérablement réduite pour tous les acteurs du marché de la branche' indique sans langue de bois Peter Schmitz. - crédit photo : Messe Düsseldorf
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ine Paris affirme être désormais le plus grand salon B2B du vin au monde avec 52 000 visiteurs et 5 300 exposants en 2025, face à ProWein qui est du même ordre de grandeur en 2024 (5 280 stands) et perd en envergure en 2025 (4 200 exposants). Qu’est-ce que cela change pour ProWein de cesser d'être le leader et de devenir le challenger ?

Peter Schmitz : Si l'on considère les chiffres purs, c'est peut-être vrai. Mais la taille seule est-elle la mesure de toute chose ? Nous continuons à nous considérer comme un salon phare avec une concentration incomparable de leaders du marché et d'acteurs établis de la filière viticole internationale. La part du gâteau s'est considérablement réduite pour tous les acteurs du marché de la branche. En ces temps, il est plus important que jamais de choisir la bonne plateforme, celle qui correspond au besoin de chaque client et qui permet de conclure de bonnes affaires. Dans ce domaine, nous nous considérons en position de pointe. Bien sûr, nous devons tout faire pour que cela reste ainsi. Cela ne se fait pas automatiquement ou en nous appuyant uniquement sur nos succès des 30 dernières années.

 

Quelle est la tendance pour les exposants de vins français, désormais réduits à un seul hall ?

La filière vitivinicole française, comme toutes les autres, est aujourd’hui confrontée à de nombreux défis qui touchent tant la production que l’exportation.  Oui - jusqu'à présent, la France a toujours été, avec l'Italie, la première nation exposante. Cependant, ProWein n'est pas une vitrine des vins français - cela se passe à Paris. ProWein met clairement l'accent sur le business international. Face à la baisse de la consommation intérieure, la France doit se tourner davantage vers l'exportation, trouver une nouvelle façon de s'adresser aux clients - surtout en ce qui concerne le segment premium et super premium dans le groupe cible plus jeune - ou miser sur de nouveaux segments comme par exemple le no/low.

 

Les visiteurs de Wine Paris évoquent le coût moins élevé des hôtels et des restaurants de la capitale française par rapport à Düsseldorf : comment changer la donne ?

Nous avons eu de nombreuses discussions en amont de ProWein et avons pu mettre en place, par exemple, une nouvelle plateforme de réservation d'hôtel. La réponse a été vraiment bonne. Il y avait des chambres pour moins de 150 euros par nuit. L'avantage de Düsseldorf : nous sommes la ville des distances courtes. Vous pouvez rejoindre le parc des expositions de l'aéroport en seulement 10 minutes. Il existe de nombreux bateaux-hôtels sur le Rhin voisin depuis lesquels ProWein est accessible à pied. Chaque année, toute la ville se réjouit d'être la capitale mondiale des vins et des spiritueux et profite naturellement de l'occasion pour s'adapter aux amateurs internationaux. Mais il ne s'agit pas seulement de vins et de spiritueux. Les brasseries et les bars à bière sont justement pleins à craquer à l'occasion de ProWein.

 

Quelles sont vos ambitions pour ProWein cette année en termes de fréquentation ? Considérez-vous la crise actuelle du secteur vitivinicole comme une difficulté ou une opportunité pour ProWein ?

Avec notre slogan "Discover the Taste of Tomorrow", nous avons fait une véritable promesse. C'est justement maintenant qu'il est important de montrer de nouvelles perspectives. C'est ce que nous faisons à ProWein, par exemple avec le nouveau Business Forum sur le marché du vin du futur, avec des expositions spéciales déjà établies comme ProWein Zero ou des espaces comme Food & Wine Pairing. Cette année, pour la première fois, nous avons trois chefs étoilés sur place qui cuisinent chaque jour des plats avec lesquels les vins sont en accord.

 

Avez-vous le sentiment qu'il y a trop de salons du vin B2B en ce moment ? Des vignobles arrachent actuellement, en sera-t-il de même pour le secteur événementiel ? Si c'est le cas, qui survivra et qui disparaîtra ?

Je ne pense pas qu'il y ait trop d'événements B2B. Au supermarché, nous trouvons formidable d'avoir le choix entre 20 sortes de yaourts différents. L'art est de savoir ce dont on a besoin. Pour ce faire, vous devez connaître toutes les offres en détail et choisir celle qui vous convient. Qu'est-ce que je veux accomplir ? Quels marchés sont importants pour moi ? Qui est-ce que je souhaite rencontrer sur un salon ?

 

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Tous les commentaires (1)
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augustin Le 17 mars 2025 à 05:04:00
Ce que peter schmitz ne pouvait prévoir c est la conjonction de deux phénomènes nouveaux depuis vinexpo paris : d une part une forte dégradation de l environnement géopolitique, d auteur part le maintien d une forte incertitude quant à la baisse des prix de la part des grands crus casses du bordelais . Cette double épée de damocles à pour effet , depuis ce joli dimache de mi mars 25 a Dusseldorf, de reporter les décisions canada ou Danemark. Ou bien susciter des contre propositions tarifaires inaudibles de la part de bradeurs d outre Rhin et du benelux .Restent les scandinaves .Pourtant nos vins français ne sont pas sigles Tesla ou Harley Davidson ... Mais la baisse des cours est bien engagée et , pour le moment , rien n y personne ne semble à même de l enrayer . Si cela continue , les prochains rassemblements internationaux de la filiere, a Londres, Miami , Singapour vont ressembler aux stations d un nouveau calvaire ......Mumbai et Sao Polo restant les petites lumières , clignotant dans la nuit ... Et bordeaux primeurs 24 mi avril 25 , semble s annoncer comme deconnecte du monde réel .Comme en témoignent les récents communiqués de l union des grands crus , affichant toujours un optimisme inoxydable , et , pour rester correct , légèrement irritant Les conducteurs de cette puissante locomotive a vapeur de la profession ont encore quelques petites semaines pour revenir à la raison : love me , tender ? :^)
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