oup de sang de la CGT Verallia : « les salariés dénoncent des propositions salariales indécentes et des bouchages de machine illégaux » annonce un communiqué ce 26 février. Déclarant mener un mouvement de grève sur les sites du groupe verrier depuis ce 13 février (avec des arrêts de quelques heures par poste) pour demander une augmentation salariale supérieur au 1 % proposée par la direction dès mars, « soit un maigre 0,7 % sur l’année, équivalant à à peine 15 € d’augmentation » critique la CGT.
Si Verallia ne souhaite pas commenter, le syndicat communique également sur un bras de fer en cours : « aucun accord n’ayant été trouvé, la direction a opté pour la répression en bloquant des machines de production, en commençant par le site de Oiry » ce qui « semble viser à punir les grévistes uniquement pendant leurs heures de grève, tandis que les six heures restantes de travail par poste ne sont pas concernées par le mouvement. Nous estimons que cette action relève d’une tentative illégale de sanctionner les grévistes et d’entraver leur droit de grève, ce qui est inacceptable. » Toujours selon le syndicat, « la direction de Verallia menace de boucher des machines de production plutôt que de chercher un compromis avec les représentants du personnel ». Alors qu’une OPA est à l’étude, « nos dirigeants semblent plus préoccupés par l’évolution de l’action en bourse, car ils sont les premiers concernés » grince la CGT, qui s’inquiète de bouchage de fours. Soit un arrêt des lignes qui ne peuvent plus redémarrer. L’ensemble pouvant conduire à une réduction de la production et donc des réponses aux commandes. « Nous interpellons nos clients : si vous souhaitez recevoir vos bouteilles, demandez à la direction » clame la CGT.


Verallia indique à Vitisphere ne pas souhaiter commenter ce sujet. Ce 19 février, le groupe publiait ses résultats annuels 2024 avec une baisse des ventes en volume (-1,3 % par rapport à 2023), pour un chiffre d’affaires 3,5 milliards d’euros (-11,5 %). Cette réduction étant liée à « la baisse des prix de vente en Europe, les négociations de prix du premier semestre prenant leur plein effet sur le deuxième. La contribution du mix est marginalement négative sur l’année avec une normalisation sur le deuxième semestre » explique le groupe, indiquant que « sur le quatrième trimestre 2024, comme au troisième, les volumes sont en croissance organique, portés par une bonne dynamique sur les vins tranquilles, la bière et les pots alimentaires ».