ndiquant être « organisation syndicale majoritaire au sein du groupe » (65 % aux dernières élections), la CGT « exprime sa profonde inquiétude » ce 13 février face au projet d’OPA de Verallia annoncée par la famille brésilienne Moreira Salles, déjà actionnaire de référence du groupe verrier avec 28,8 % du capital (via son fonds d’investissement BWGI, BW Gestão de Investimentos Ltda). « La CGT craint que ce rachat ne compromette l’indépendance de Verallia et mette en péril l’avenir des salariés » indique un communiqué appelant les 2 000 salariés (dont 520 syndiqués CGT) à débrayer comme en 2022 pour les négociations salariales. Ayant « pour objectif de désorganiser la production sur chaque site », le syndicat « lance un appel à des actions collectives, d’une durée de 1 à 2 heures minimum par poste, jusqu’au 26 février inclus ».
Sachant que le groupe a 7 sites industriels en France, très implantés sur et pour le vignoble : Vauxrot (Aisne), Oiry (Marne), Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Lagnieu (Ain), Saint-Romaine-Le-Puy (Loire), Châteaubernard (Charente) et Albi (Tarn). Cette dernière ayant une statue de Jean Jaurès à son entrain pour marquer son histoire de verrerie ouvrière. La mobilisation syndicale de 2025 s’inscrit dans la suite des récentes Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), qui aboutissent d’après la CGT à « une augmentation générale de seulement 0,5 % en avril (contre une inflation de 1,85 %), sans rétroactivité au premier janvier » et à « aucune augmentation prévue sur les primes, une décision historique et sans précédent qui impactera gravement le pouvoir d’achat des salariés en 2025 ».


Evoquant des conditions salariales plus avantageuses chez d’autres verriers, la CGT estime que « si les actionnaires bénéficient de dividendes, il est impératif que les salariés aient eux aussi des augmentations salariales significatives, car ce sont eux qui créent la richesse de l’entreprise ». Avant de nouvelles négociations entre l’entreprise et ses syndicats ce 26 février, « il est crucial de faire pression sur la direction pour qu’elle revienne avec des propositions sérieuses » conclut la CGT, qui tiendra des assemblées générale le 26 février pour décider de la suite des actions.
Contacté, Verallia n’a pas donné suite à date. Le groupe indiquait ce 5 février la création d’un comité ad hoc au sein de son conseil d’administration pour se préparer à une possible offre de rachat.