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Les surfaces viticoles en production incluent les tournières, bandes latérales, fossés et talus
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(R)évolution
Les surfaces viticoles en production incluent les tournières, bandes latérales, fossés et talus

Le potentiel de production des vignobles va officiellement inclure les tournières, bandes latérales, fossés et talus avec la publication prochaine d'une circulaire intégrant une régularisation pouvant remonter jusqu’à 2016.
Par Alexandre Abellan Le 04 février 2025
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Les surfaces viticoles en production incluent les tournières, bandes latérales, fossés et talus
« Je me réjouis que la CNAOC ait été leader sur un sujet éminemment important pour nos exploitations, car il concerne le potentiel de production » pointe Jérôme Bauer. - crédit photo : Adobe Stock (FreeProd)
C

’est une preuve que la crise agricole de 2024 a été entendue par les administrations. Après la prise en compte l’été dernier de l’agroforesterie dans le calcul des surfaces viticoles en production (arbres et haies), une nouvelle circulaire a été finalisée ce lundi 3 février pour intégrer dans le calcul de la surface plantée au Casier Viticole Informatisé (CVI), éligible à la production de vin, « tous les éléments utiles à la bonne exploitation de la parcelle, à savoir les tournières, bandes latérales, fossés et talus » annonce la Confédération Nationale des producteurs de vins et eaux de vie de vin à Appellations d'Origine Contrôlées (CNAOC). Le calcul de la superficie plantée en vigne du CVI comprendra ainsi les surfaces des plants de vigne, des tournières permettant le braquage en bout de rang des tracteurs, les bandes latérales servant de zone tampon entre riverains et vignes exploitées, des fossés permettant l’écoulement des eaux et des talus qui limitent l’érosion des sols viticoles

Examinée par le comité national des vins AOC ce jeudi 6 février puis par le comité national des vins IGP en mars, la circulaire devrait être publiée en avril pour permettre la validation dans le droit dur d’une doctrine déjà en vigueur (sur la base de courriers des Douanes), mais soumise à interprétation (pouvant aboutir à des contrôles différenciés d’un bassin viticole à l’autre). Avec une seule circulaire, il n’y aura plus qu’une seule interprétation possible. « Cette circulaire marque un tournant, car elle vient sécuriser le vigneron d’une part et donner une sorte d’égalité de traitement entre les opérateurs et les régions viticoles » salue Jérôme Bauer, le président de la CNAOC.

Potentiel de production

« À noter que pour les tournières et bandes latérales, le contrôle de gré à gré permettra d’apprécier le potentiel de production » précise la CNAOC, pointant que cette évaluation sera réalisée « au regard de la typologie des lieux, du type de mécanisation, mais aussi des bonnes relations de voisinage, comme quand un vigneron crée une zone tampon sans pied de vigne afin de permettre la circulation d’équipements de pulvérisation ».

Régularisation

Sollicités par la CNAOC et la fédération des vins à Indication Géographique Protégée (VINIGP), la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI), la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL), FranceAgriMer, la Direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) et l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) ont également validé « la régularisation des surfaces retirées depuis 2016 lors des contrôles ou du fait de l’autocensure des opérateurs avant un contrôle. Il faudra toutefois encore disposer d’une autorisation de plantation ou de replantation, ou bien que celle-ci soit arrivée à expiration entre 2016 et 2025 » précise la CNAOC, qui se garde bien de parler de rétroactivité, comme il n’y aura pas de rattrapage possible (qu’il s’agisse de rendement ou d’amendes).

Autre point notable dans la future circulaire, « nous avons demandé que la bonne foi des opérateurs soit systématiquement prise en compte » indique Jérôme Bauer, rappelant que « c’est le cas dans nos démarches administratives en tant que citoyen, c’est normal que cela s’applique également à l’agriculture ».

L’harmonisation du mesurage des surfaces viticoles était le huitième engagement de simplification de l’ex-ministre des Comptes Publics, Thomas Cazenave, dont les autres propositions continuent d’être étudiées avec des degrés divers d’avancement. C’est une preuve que la crise agricole de 2024 a été entendue par les administrations.

 

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Tous les commentaires (4)
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MG Le 07 février 2025 à 14:48:59
C'est normal, je paye de l'impôt foncier sur l'entièreté de la surface cadastrale, donc l'entièreté de la surface cadastrale doit être considérée comme productive.
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Julien Le 05 février 2025 à 18:28:35
Cela fait une éternité que cela aurait dû être fait. En chemin FranceAgriMer a commencé à calculer uniquement les surfaces de pied de Vigne à pied de Vigne. Donc si ce texte passe, il est possible que d'ici quelques années FrancAgrimer en décide autrement durand, ce texte caduc.
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Olivier Metzinger Le 05 février 2025 à 10:13:23
C'est assez aberrant de comptabiliser des talus, des ronciers dans la production de vin. Alors qu'on t'emmerde dans le code rural et les cahiers des charges pour les pieds manquants. Sur certain coteaux j'ai pratiquement 40% de perte (talus, allee, fossés, arbre...). Et on fait la chasse aux vignes éponge. Dans la gestion de la filière il n'y a vraiment jamais rien de rationnel. On devrait plutot prendre les surface réellement planté et augmenter le rendement. Ce serait beaucoup plus rationnel. Les surfaces dessinées dans la PAC, sont le contour de la plantation en vignes, mais aussi pour les autres cultures. Uniformiser les pratiques serait quand même logique.
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POUDOU J Louis Le 05 février 2025 à 08:09:08
C'est pas trop tôt !
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