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Objectif 400 000 ha de vigne sans mildiou, oïdium, ni pesticides de synthèse
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Dans 10 ans
Objectif 400 000 ha de vigne sans mildiou, oïdium, ni pesticides de synthèse

Les partenaires du projet Vitiguard ne manquent pas d'ambition. L’entreprise Cérience, l’INRAE, l’IFV et le pépiniériste Mercier se donnent cinq ans pour trouver un itinéraire cultural sans phytos chimiques en combinant la sélection variétale et le renforcement de l’efficacité des solutions de biocontrôle.
Par Marion Bazireau Le 24 janvier 2025
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Objectif 400 000 ha de vigne sans mildiou, oïdium, ni pesticides de synthèse
Les partenaires Caroline Bonneau (Cérience), Nathalie Harzic (Cérience), Laura Schlesinger (ABF décision), Olivier Zekri (Mercier), Denis David (Cérience), Eric Chantelot (IFV), Camille Benetollo (Cérience), Stéphane Bourque (INRAE UMR Agroécologie), Anaïs Jouault (Cérience), Marie-Cécile Dufour (INRAE UME SAVE). - crédit photo : Cérience
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oté d’un budget de 3,3 millions d’euros sur cinq ans, financé par l’État via Bpifrance, le nouveau projet Vitiguard promet des innovations qui permettront d’accélérer la transition agroécologique du vignoble. « Notre objectif est de renforcer l’immunité de la vigne pour réussir à la cultiver sans produits phytosanitaires de synthèse », annonce Denis David, directeur général adjoint de Cérience, entreprise porteuse du projet en partenariat avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), l’Institut National de Recherche pour l'Agriculture et l'Environnement (INRAE), et le pépiniériste Mercier (basé à Vix, en Vendée).

A cette fin, le premier volet du projet consiste à renforcer l’efficacité des deux stimulateurs de défense des plantes (SDP) contre le mildiou et l’oïdium que Cérience commercialise déjà. « Il s’agit du produit Messager, à base de Cos-Oga, et de Belvine, composé de l’actif ABE-IT 56, que nous allons combiner avec d’autres produits de biocontrôles et biostimulants du marché que nous sommes en train de sélectionner en nous basant sur la complémentarité des modes d’actions », décrit Denis David.

Comme les produits biosourcés sont souvent difficiles à mélanger en solution, Cérience développe en parallèle un adjuvant naturel à pouvoir compatibilisant, qui devra aussi améliorer la résistance au lessivage et l’étalement sur les feuilles.

Les combinaisons de produits seront testées à partir de la campagne 2026 dans des vignobles du Val de Loire, de Champagne, de Bordeaux, du Sud-Ouest et du Languedoc. « Sur chaque site, elles seront pulvérisées à la fois sur des cépages sensibles aux maladies, comme le cabernet sauvignon, et des variétés résistantes, comme le floréal », continue le directeur.

Nouvelles créations variétales 

Pour la première fois, le projet va aussi permettre de caractériser la réponse génétique de la vigne aux SDP. « On voit sur le terrain que tous les cépages ne répondent pas de la même façon à l’élicitation. Certains ont des réactions immunitaires beaucoup plus fortes que d’autres, explique Denis David. Quand ils auront identifiés les séquences de gènes qui en sont responsables, nos partenaires ajouteront ce critère à leurs programmes de création variétale ».

En 2028 et 2029, la combinaison de tous ces leviers sera évaluée grandeur nature dans de nouvelles plantations réalisées cette année chez trois viticulteurs. Et dans 10 ans, Cérience, l’INRAE, l’IFV et Mercier se sont fixés un objectif très ambitieux : 400 000 hectares de vignes uniquement protégées du mildiou et de l’oïdium par des SDP, et de nouvelles variétés résistances inscrites au catalogue.

 

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Tous les commentaires (4)
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renaud Le 31 janvier 2025 à 14:09:16
Banco! mais pour reformuler "Benji" : que les risques soient enfin couvert par ceux qui prônent le modèle. on a plus les moyens de se faire plumer, de payer et de dire merci au nom de l'intérêt générale. Pour moins polluer on a payer les filtres à particules de nos voitures. alors faisons de même pour l'agriculture.
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Denis Boireau Le 28 janvier 2025 à 14:05:53
Dire qu'il y a des annees que les Italiens ont fait des varietes de sauvignon blanc resistant, merlot resistant, pinot resistant, etc. Et la France s'obstine a promouvoir des inconnus sans gouts identifiables par le consommateur: Voltis, Floreal, Vidoc...
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Benji Le 28 janvier 2025 à 12:36:40
Je pense qu'il serait intéressant que tout les chercheurs et autre techniciens soit payé en fonction des résultats obtenus car aucun n'est paye avec le fruit de leurs travaux comme tout viticulteurs !!! Cela changerait certainement leurs philosophie déphasé des réalités economiques
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pg Le 24 janvier 2025 à 17:46:13
Vitisphere , pourriez vous nous renseigner où en sont les recherches sur des cépages résistants obtenu par les ciseaux génétiques CrisPR Cas 9 ? Sauf erreur , l'utilisation de ce procédé a été accepté par le parlement européen dans le cadre de l' amélioration variétale.... Je suis impatient !
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