Se concentrant sur la présidence

Paul-François Vranken cède la direction des champagnes Vranken-Pommery Monopole

ans le langage policé et laconique d’une communication financière, le conseil d’administration du groupe Vranken-Pommery Monopole (2 600 hectares de vignes en propriété en Champagne, en Provence, en Camargue, au Portugal, aux États-Unis et en Angleterre) annonce « renforcer la gouvernance du groupe autour de la présidence de Paul-François Vranken » (77 ans et 7 100 actions détenues du groupe qu’il a fondé en 1988) en le faisant passer du statut de PDG à celui de seul président du conseil d’administration dès le premier janvier 2025 (son mandat s’achevant en 2025). Ce poste libéré sera occupé par son épouse, Nathalie Vranken (60 ans), actuellement directrice générale déléguée au marketing. Le poste de directeur général délégué est désormais scindé en deux pour être mené par Clément Pierlot (44 ans), le directeur général de Vranken-Pommery Productions et chef de cave de Pommery, et Julien Lonneux, directeur international et de la filiale en Grande-Bretagne de Vranken-Pommery.

Très présent en Champagne (avec les marques Vranken, Pommery, Heidsieck & Co Monopole, Charles Lafitte et Bissinger & Co), le groupe est aussi implanté en Camargue (domaine royal de Jarras et Pink Flamingo) et en Provence (château La Gordonne). Ainsi qu’à l’étranger, avec des vins du Portugal (marques Rozès São Pedro et Terras do Grifo) et des effervescents Louis Pommery (en Californie et en Angleterre). Un ensemble constitué par Paul-François Vranken depuis la fondation de la maison Vranken en 1976, l’achat des marques de cognac et champagnes Charles Laffitte en 1983, puis avec le lancement de la marque Demoiselle et l’achat des champagnes Collin en 1985, l’acquisition des champagne Sacotte en 1987 à Epernay, l’achat de la maison Lallement en 1992 à Bouzy, l’acquisition des champagne A. Charbaut en 1995 à Epernay, le rachat de Heidsieck en 1996…

Dans un contexte économique difficile, le groupe Vranken-Pommery Monopole annonçait récemment un chiffre d’affaires sur le premier semestre 2024 de 109,6 millions d’euros (-7 %), notant qu’« après deux années particulièrement dynamiques, le marché du vin connaît un ralentissement partout dans le monde qui s’explique par le climat d’incertitude à la fois économique et géopolitique depuis la fin de l’année 2023. »