ackpot pour Kapsera, qui annonce une levée de fonds de 4,2 millions ? auprès de la Banque des Territoires dans le cadre du projet VitiRev, et d'un fonds d'investissement spécialisé dans la transition écologique.
La start-up issue de l'Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris et installée à Bordeaux depuis 2022 développe une technologie de microencapsulation innovante. « Nous utilisons la microfluidique pour améliorer l'efficacité des produits de biocontrôle et des biostimulants de nos clients en les insérant dans des sortes de minuscules ballons de baudruche faits d'alginate, un biopolymère naturel produit par des algues brunes, déjà utilisé depuis des années dans les gélifiants alimentaires ou dans le médicament Gaviscon pour lutter contre les brûlures d'estomac », vulgarise Antoine Drevelle, directeur général de Kapsera.
Kapsera a par exemple réussi à encapsuler des gouttes d'huile contenant des phéronomes permettant de lutter contre la tordeuse Lobesia botrana. « Plusieurs essais agrées BPE ont été réalisés sur vigne avec des résultats très encourageants », indique Antoine Drevelle. Les 19 employés de la start-up travaillent également sur une bactérie qui augmente le rendement et la qualité de la vendange. « Plus généralement, nos clients font appel à nous pour améliorer la stabilité de leurs micro-organismes lors du stockage et faire en sorte que leur produit fonctionne quelles que soient les conditions climatiques dans lesquelles il est appliqué », résume le directeur.
En complément du soutien de la Région, de BPI France, et d'actionnaires privés, la nouvelle levée de fonds va permettre à Kapsera d'installer sa première unité industrielle, tout près du pont d'Aquitaine. « Elle sera opérationnelle au 2nd trimestre 2025 et nous permettra de produire 2 x 30 tonnes », indique Antoine Drevelle, qui vise d'ici 2027 les 200 tonnes et la création de 20 emplois supplémentaires sur la partie commerciale et R&D. Les premières formulations de Kapsera devraient être vendues en Europe d'ici deux ou trois ans. En France, aucune demande d'autorisation de mise sur le marché (AMM) n'a encore été déposée.